Elle a souvent marché à côté de ses pompes,
Notre belle Ségo, pourtant mise au rancard :
Irrémédiablement le temps bien sûr estompe
Les figures de proue de grand phare en frocard.
Elle inventait des mots comme en nouveaux drapeaux,
Drapés dans l’horizon d’un ciel sans un nuage,
Faisant fi de tous ses si tristes oripeaux
Dont la revêtaient d’imbéciles persiflages.
Elle pouvait incarner Jeanne la Pucelle,
N’ayant pas côtoyé l’âge de ces années,
Mais digne, la prunelle brillant d’étincelles,
Traçant au fil des jours sa belle destinée.
Sur la Muraille de Chine elle crie victoire
Comme en fulguration de cette "bravitude" :
Si l’on en fit bien sûr toute une belle histoire,
Le mot put retentir comme sa complétude.
On l’a, moi y compris, sans doute trop moquée :
Elle eut pourtant l’allure d’une grande reine,
On ne l’a pas aidée, si longtemps matraquée…
Pardon, grande dame, ma chère Ségolène ! (16/07/2017)