On s’était bien juré de vivre tous les deux
Un amour sans pareil, un amour éternel,
Le pari ne pouvait paraître hasardeux,
Tant la foi nous liait d’unidimensionnel.
Le soleil de l’été embrasait nos deux cœurs,
Nos serments nous lieraient toujours à l’unisson,
Jamais de nos deux cœurs ne poindrait la rancœur
Chacun en retiendrait de l’autre la leçon.
Mais le parcours à deux s’est lesté d’habitudes
Et le poids de nos ans a changé nos passions,
Ressurgissent des nuits regrets d’incomplétude,
Induisant les prémices d’une distorsion.
Peu à peu sourd en nous comme une déception
Qui se creuse sans cesse en un plus grand fossé,
Et l’écart se distend en incompréhension,
L’aventure tournant à se cadenasser.
L’indifférence nous fait vivre en parallèle,
On se côtoie sans plus jamais se reconnaître...
Avant que la haine devienne criminelle,
Il faut se séparer pour peut-être renaître. (15/07/15)