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Question écrite n° 16223 de Monsieur le Député Lionel TIVOLI sur la reconnaissance des massacres d’Isly et d’Oran survenus au cours de l’année 1962

, par  Serge AMORICH , popularité : 2%

Question écrite n° 16223 de Monsieur le Député Lionel TIVOLI (Rassemblement National - Alpes-Maritimes) publiée au JO le 19/03/2024

Monsieur Lionel TIVOLI attire l’attention de M. le ministre des armées sur la reconnaissance des massacres d’Isly et d’Oran survenus au cours de l’année 1962. Alertés depuis plusieurs années par les associations de rapatriés d’Algérie, ces derniers contestent la date de fin de la guerre, au vu des tueries perpétrées par l’armée française lors de la manifestation de la rue d’Isly le 26 mars 1962 et des attentats commis par les terroristes du FLN le 5 juillet 1962. Si le chef de l’État a souhaité, il y a plus d’un an, rendre hommage aux familles des victimes, en qualifiant pour la première fois de l’histoire les événements du 26 mars de 1962 de « massacre impardonnable pour la République », les événements perpétrés par les fellagas à Oran n’ont quant à eux jamais été dénoncés. Tandis que ces deux dates ne sont toujours pas reconnues comme des dates mémorielles de la République française, les accords du 19 mars 1962, qui représentent une douleur immense pour les rapatriés et les forces supplétives, en font bel et bien partie. 60 ans après ces meurtres inqualifiables, les fils, les filles et les descendants des familles de victimes, qui pour certains ont échappé de peu à ces massacres, réclament un devoir de mémoire vis-à-vis de la nation pour laquelle, eux et nombre de leurs aïeuls ont combattu. Il l’interroge donc pour connaître les suites qu’il entend donner aux demandes de ces associations. Compte-t-il répondre à l’appel des rapatriés et des forces supplétives en condamnant publiquement les meurtres orchestrés et en reconnaissant officiellement les 26 mars et 5 juillet 1962 comme des dates mémorielles ? Compte-t-il permettre à ces familles de faire le deuil de ce passé tragique ? Il souhaite connaître sa position sur ces propositions afin de définitivement tourner la page sur ce conflit historique.

Je remercie Monsieur le Député d’avoir posé cette question écrite très importante pour la communauté rapatriée.

Serge AMORICH
Délégué national de la Fédération Nationale des Rapatriés (F N R) pour les questions de retraite

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