De tout quiproquo naît une incompréhension,
Chacun sait de l’autre qu’il a été trompé :
Un mot est dit, on en fait l’interprétation
Dans l’état d’esprit où l’on est alors campé.
Souvent c’est l’ironie qui génère le doute
Comme une déviance de la vérité,
Car le terrain prépare à ce que l’on redoute,
Le message est reçu sans sa fiabilité.
A ne pas affronter alors la vérité
On trébuche sur la perverse incertitude
Et ce que l’on perçoit n’est plus réalité
De paroles émises sans vicissitude.
De quelque quiproquo se perd toute confiance
Envers celle ou celui que l’on croyait honnête :
Se dresse le rempart de réelle méfiance
Lorsque sourd le soupçon d’être une marionnette.
Le quiproquo demeure une arme redoutable
Et quand alors la vérité est travestie
Soit pernicieusement, soit même rétractable
Il ne laisse pas de place à quelque amnistie. (9/07/16)