Que reste-t-il de notre enlacement d’un seul jour
Que reste-t-il de nos promesses, de nos serments
Que reste-t-il de ce qui aurait pu être l’amour
Et qui transi se terre en l’immensité du temps
Que reste-t-il de nous deux liés par un instant ?

R. J’aurais voulu graver
Sur ton corps tant aimé
Le fer chaud de l’amour
Trop ardent pour toi
J’aurais voulu t’aimer
Te blesser, te choyer
Entendre chaque jour
Ta plainte dans mes bras

J’aurais voulu brûler
Ma vie par ton regard
J’aurais tout balayé
Fervent de mon espoir
Du souvenir partout
De l’été de langueur
Qui s’écoulait pour nous
Mon âme se meurt…

Nous aurions pu arrêter ce moment le bonheur
Nous aurions dû ne pas trop regarder après nous
Nous aurions dû, mais ta jeunesse saisie par la peur
N’a pas voulu que nous soyons tous deux assez fous
Pour tisser épanouies nos guirlandes de fleurs.

Est-il trop tard pour rattraper ce temps perdu
Est-il trop tard pour que jamais ce temps ne revienne
N’est-il d’espoir qui ne ravive mon amour déçu
Et faudra-t-il te laisser ton âme si sereine
Que tu ne puisses pour moi souffrir toute ma peine ? (5/08/1965)