Ceux qui venaient en Corse l’été, dans les années 1990-2000, se souviennent peut-être des grèves à répétition, du service de mauvaise qualité, de la difficulté à trouver un bateau. Depuis les privatisations des années 2000, la situation s’est nettement améliorée : plus de grève, des prix en baisse, une qualité de service accrue. Les transports vers la Corse sont un des nombreux exemples du succès des privatisations.
Petit florilège :
10 juillet 2014 : la SNCM met fin à sa grève après 17 jours de paralysie .
Janvier 2014 : grève de la SNCM , le trafic commercial vers la Corse est interrompu.
Juin 2012 : nouvelle grève de la SNCM .
Février 2011 : grève, suspension des liaisons entre Nice et la Corse .
Février 2010 : grève. Plus de liaison entre Marseille et la Corse .
Novembre 2009 : grève entre Marseille et la Corse .
Septembre 2005 : grève, coalition des différents syndicats .
La SNCM (Société nationale maritime Corse – Méditerranée) est née en 1976 de la nationalisation de plusieurs compagnies privées. Bien que privatisée en 2006, elle connait une dette abyssale et des problèmes de structure récurrents. C’est une fausse privatisation, puisque l’entreprise ne peut pas toucher à sa masse salariale ni s’adapter au marché. Le déficit est comblé par le contribuable, l’État versant une subvention à la SNCM au nom de la « continuité territoriale ». En 2017, la France est condamnée par l’UE pour avoir versé des subventions illégales et avoir ainsi créé une distorsion de marché. La SNCM doit rembourser 220 millions d’euros à l’État. Mise en cessation de paiement, la SNCM dépose le bilan, et est ensuite rachetée par différents repreneurs.
Pour les Corses et les estivaliers, c’est la fin des grèves et une amélioration des services.