Il était fréquent que l’Égyptienne portât un vêtement extrêmement léger, souvent en lin transparent, le byssos, que les femmes du palais travaillaient dans les ateliers. Elles confectionnaient ainsi des tuniques qui moulaient le corps et qui laissaient parfois paraître leur peau. La mode des fourreaux ajouta à la sensualité de ces vêtements dont la forme fut reprise à l’époque de Napoléon. Le courant « Le retour d’Égypte » vit resurgir les tuniques près du corps soulignant des poitrines largement dénudées.
Joséphine de Beauharnais voulait être habillée comme Cléopâtre.
Dans les banquets, tant à l’époque égyptienne qu’à l’époque napoléonienne, les femmes rivalisaient d’élégance et de sensualité. Les tissus choisis étaient également souples et chaleureux. Le soyeux de ces robes était recherché. Habillées ou pas, les servantes avaient donc l’impression d’être nues. Mais il est vrai qu’à l’époque égyptienne, la nudité n’étonnait pas. Aussi certaines femmes sortaient- elles avec des robes à longues bretelles qui laissaient la poi- trine dénudée. D’autres restaient totalement nues quand elles servaient dans des banquets. Il ne s’agissait ni de pros- tituées ni de musiciennes louées pour accompagner les invités après les repas mais de domestiques du palais.
Il semble, en effet, que, contrairement aux Grecques et aux Romaines, les Égyptiennes étaient très libres. Elles se rendaient parfois sur la place publique et elles pouvaient partager leur repas avec les hommes.
