Mme Borne a été chargée par monsieur Macron de « bâtir un nouveau programme de gouvernement » et de « trouver une majorité élargie pour le mettre en œuvre ».
Il me semblait pourtant l’avoir entendu dire récemment qu’il avait été élu démocratiquement il y a neuf mois et qu’il en tenait une telle légitimité qu’aucune manifestation ne le ferait dévier.
Après la fast fashion qui renouvelle les collections tous les trois mois, la fast politique : un nouveau programme politique par an. Accrochez-vous, ça va secouer.
Comme je suis un homme éminemment sympathique Élisabeth, je vous propose de gagner du temps. Un nouveau programme de gouvernement , nous en avons un et je vous le donne.
Il aura aussi l’avantage de redonner confiance au peuple dans leurs représentants.
L’élection présidentielle
Intégrons les votes blancs parmi les suffrages exprimés. Ils seront désormais pris en compte et l’élection sera annulée s’ils arrivent en tête des votes ; avec obligation de présenter d’autres candidats que ceux déjà présents.
Si moins de 70 % des inscrits ont exprimé un vote, l’élection est annulée et on recommence.
Référendums
Organisons les pour de grands sujets de société : énergie, organisation sociale et professionnelle. Par exemple : quelles sources d’énergie pour la France de demain ? quelle organisation pour nos retraites ? quel avenir pour l’Europe ?
Chacun de ces votes donnera lieu à une campagne préalable et le vote lui-même se fera sur un choix de propositions. On peut proposer quatre ou cinq manières d’organiser les retraites de la plus libérale à la plus étatisée et laisser le choix aux citoyens.
Cela permettra aux journalistes de ressortir les vieux marronniers : De Gaulle, Maastricht et les phrases types : « en France tout est politique » ou « en France quand on organise un référendum, le peuple le prend comme un moyen de sanctionner le gouvernement en place ».
Autres suggestions
Et puisque, entre autres lieux communs, nous avons déjà atteint avec les précédentes propositions le sommet de l’échelle de la démagogie, ce qui nous sera reproché vertement par les éditocrates professionnels, je propose aussi : La suppression des subventions publiques aux syndicats et aux partis politiques qui seront désormais financés par les cotisations des adhérents et les petits dons. Une réduction importante des salaires des élus, idéalement 2000 euros net maximum avec remboursement des frais sur présentation de facture.
On peut même anticiper la réponse aux objections.
Pour le premier sujet il nous sera reproché de vouloir livrer le pluralisme démocratique aux puissances de l’argent. Comme si ce n’était pas déjà le cas.
Pour le second sujet il nous sera vertement renvoyé que ce n’est pas de cette manière que nous attirerons les meilleurs éléments en politique. Deux objections à cela : En payant ces gens une fortune, avons-nous les meilleurs ? En les payant moins, je ne sais pas si les meilleurs partiront, mais probablement les plus âpres au gain, les plus attirés par les lumières.
Et enfin, une décision inutile d’un point de vue budgétaire mais tellement symbolique : suppression de la retraite présidentielle avec effet immédiat pour tous les présidents vivants. suppression des avantages liés à la fonction.
Il me semble que cette décision serait à même d’apaiser quelques tensions. Puisque ceci semble être l’objectif fixé par M. Macron à Mme Borne.