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Pour en finir avec les bougies et les marches blanches

, par  Jordi Vives , popularité : 6%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
23/04/2017 – 18h20 Montpellier (Lengadoc Info) – Tribune libre – Un crime islamiste a été commis jeudi aux Champs-Elysées et sept autres ont été déjoués depuis le début de l’année. Depuis 2001, les attentats terroristes ont causé plus de 2 200 morts en Europe. C’est maintenant un système bien rôdé : un attentat islamiste suscite la stupeur et l’indignation, un réveil semble s’opérer, suivi de rassemblements, d’appels à l’unité et de déclarations de solidarité avec les victimes, des prières rituelles sont déclamées (« ne pas céder à la peur »), des mesures policières sont annoncées. Puis tout est oublié, et l’on replonge dans l’insouciance jusqu’au prochain attentat.

Notre destin : les bougies, les marches blanches et les hymnes à l’amour…

Le message diffusé par les Etats Européens est parfaitement clair et assumé : nous devons vivre en permanence avec la menace islamiste ! Les élites dirigeantes abreuvent le bon peuple de propos d’une apparente sagesse : il n’y a pas de risque zéro, disent-elles. Ce qui revient à fataliser l’islamo-terrorisme, traité comme un inévitable bruit de fond social.

Pour nous autres Européens, il est très difficile de reconnaître que la vision islamiste du monde possède une cohérence idéologique et puisse donner un sens à l’existence de ses adeptes. Pourtant, la preuve en est administrée par la mort en « martyr » des terroristes. Les déclarer « fous », « nihilistes », « suicidaires » ou « barbares », c’est leur appliquer des étiquettes polémiques qui nous rassurent. Nous avons tendance à noyer le djihadisme dans le « terrorisme », l’ « extrémisme » ou la « radicalité », ce qui évacue la question fondamentale, difficile et sulfureuse, des relations entre Islam et Islamisme.

Nous évitons ainsi de poser le problème de l’efficacité symbolique des croyances religieuses, en négligeant le fait que l’individualisation et la privatisation de ces dernières est, dans l’histoire universelle, un phénomène relativement récent lié à l’évolution des sociétés occidentales modernes. La question est d’abord culturelle, occultée comme telle par les approches complaisantes de l’islamisme radical : la sociologisation victimaire des djihadistes présentés comme les enfants malheureux d’une société « raciste » et « islamophobe », la psychiatrisation de leur personnalité ou la psychologisation de leurs trajectoires.

« S’ils n’étaient pas armés, les policiers n’auraient peut-être pas été visés »

Philippe Poutou vient de franchir un nouveau cap : de la complaisance à la connivence. Les anticommunistes étaient naguère traités de « chiens » par Sartre et les intellectuels compagnons de route du PCF. Les anti-islamistes sont aujourd’hui traités de « racistes » et d’ « islamophobes » par les tenants de la gauche morale ou les militants néo-gauchistes, qui ont réduit l’antiracisme et l’antifascisme à des boucliers protecteurs des islamistes.

L’utopisme révolutionnaire s’est reconverti d’abord, d’une façon rhétorique, à travers le recours massif de la nouvelle extrême gauche à des formules creuses du type « révolution citoyenne » ou « réformisme radical », chères aux populistes de gauche.

Ensuite, par l’effet du ralliement plus ou moins explicite de certains milieux néo-tiersmondistes et altermondialistes à la vision islamiste du monde, fondée sur la diabolisation de l’Occident « capitaliste » ou « libéral », ce qui a fait émerger la mouvance islamo-gauchiste.

Face à pareille situation, que faire ? S’employer à remobiliser les Européens autours de nos valeurs communes que sont la recherche de la vérité et le goût de la liberté, qu’ils ne cessent d’oublier, de méconnaître et de trahir.

Germanicus

Photos : DR

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