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Polanski, victime des dames patronnesses

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« Polanski, victime des dames patronnesses »

Le mâle blanc hétérosexuel, symbole des vices occidentaux, est l’ennemi d’un militantisme féministe de plus en plus racialiste. Ce même mouvement excuse bien volontiers, en effet, le sexisme des cités qui, pourtant, asservit et violente les femmes au nom de la culture coranique. Roman Polanski vient de faire les frais de ce deux poids deux mesures : le réalisateur franco-polonais a renoncé, mardi, à présider la cérémonie des Césars, le 24 février, sous la pression d’une association féministe, Ozez le Féminisme, et sous les critiques de Laurence Rossignol, la ministre des femmes. Vendredi, celle-ci avait jugé "surprenant et choquant" ce choix de l’Académie des Césars, en regard d’une accusation de viol portée sur le cinéaste. Le 10 mars 1977, à Hollywood, l’artiste avait eu une relation sexuelle avec Samantha Geimer, 13 ans. En 2013, elle avait raconté ce moment : "C’était inapproprié, déplacé, effrayant. Je ne me suis pas beaucoup amusé. J’étais sous l’emprise de l’alcool. C’était confus (…) Il ne voulait pas me faire de mal (…) Mais il ne voyait pas que c’était totalement déplacé. J’étais trop jeune. Il ne voyait pas que j’avais peur". Arrêté à la suite d’une plainte parentale pour viol, Polanski avait plaidé coupable de "relations sexuelles illégales". Après 42 jours de détention, il avait été libéré sous caution et avait rejoint l’Europe, craignant une condamnation plus lourde. Depuis, la victime a fait savoir qu’elle lui avait pardonné. Il serait temps de dénoncer l’acharnement moraliste des nouvelles dames patronnesses de la gauche.

Ce mercredi, Alain Terzian, président de l’Académie, a affirmé que le choix de Polanski "était un choix indiscutable", sans annoncer pour l’instant le nom de son successeur. Toute son œuvre cinématographique justifiait évidemment cette présidence des Césars. La ministre de la Culture, Audrey Azoulay, s’est d’ailleurs abstenue d’avaliser les arguments de Mme Rossignol, devenue il est vrai une adepte de ce genre de chasse à l’homme. Aurélie Filippetti, ex-ministre de la Culture, a même souhaité "qu’on laisse Roman Polanski présider cette cérémonie". Reste que ces timides soutiens auraient été plus utiles s’ils étaient venus plus massivement répliquer aux harcèlements des justicières et autre mères-la-morale, persuadées de représenter le Bien et la Vertu. S’il y a encore un coupable dans cette affaire – la prescription devant bénéficier à Polanski - c’est cette époque des années soixante-dix où, sous prétexte de liberté sexuelle, tout était autorisé. Il était de bon ton, dans les rangs de l’intelligentsia post soixante-huitarde, de contester la notion de majorité sexuelle et d’abus sexuel sur mineur. Des écrivains construisaient leur renommée en faisant l’apologie de la pédophilie. Libération, Le Monde, Le Nouvel Observateur publiaient des pétitions, signées des plus grands noms de la gauche, pour défendre des hommes accusés de pédophilie. Le robespierrisme des nouvelles féministes est issu de ce progressisme qui a depuis longtemps perdu toute mesure.

Liberté d’expression par Ivan Rioufol

Voir en ligne : http://blog.lefigaro.fr/rioufol/201...