Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

Patriote d'un jour, patriote toujours ?

, popularité : 3%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
Afficher l'image d'origine

Hier, je suis allé à Pierrefonds, comme régulièrement depuis une bonne dizaine d’années. Toujours le même chemin sur environ 80 kilomètres. Je traverse les mêmes patelins, les quartiers sensibles de Persan, Bernes, Bruyères, St Leu d’Esserent et son imposante abbatiale du XIIème siècle, Montataire, le très prisé et isolé St Jean des Bois, des patelins rupins donc mais aussi des villes ouvrières ou des bourgs agricoles. La diversité donc.

Jamais, je n’avais vu autant de maisons, d’appartements, de voitures, de camions arborant nos trois couleurs. J’ai même vu un tracteur au champ puis plus loin, en pleine forêt, une borne kilométrique décorés avec un pavillon Bleu-Blanc-Rouge. Des dizaines et des dizaines de drapeaux, peut-être en tout des centaines, de petits et grands drapeaux tout au long de mon chemin. Aucun doute, nous sommes en plein Euro de football et l’équipe de France est en finale. 

Oui sauf qu’il y a trois semaines, l’Euro avait commencé et il y avait déjà presque autant de drapeaux. Vous me direz, c’est toujours un peu comme cela. Ben non, lors de la dernière coupe du monde de foot, en 2014, je n’en avais pas vu autant et pourtant la France alla tout de même en quart de finale. Quand Guignol Ier, après les attentats, avait demandé au bon peuple de " pavoiser " ses maisons, je n’en avais vu que quelques uns.

Alors, c’est quoi qu’est-ce qui fait que ces jours-ci, autant de gens aient ressenti l’envie, qui sait le besoin, de battre pavillon tricolore ?

Je me suis posé la question sans être certain d’avoir toutes les bonnes réponses. Il y a bien sûr l’Euro, l’équipe de France qui fait un joli parcours pas trop semé d’embûches jusqu’à présent, le voisin qui a mis son drapeau allemand ou portugais et à qui il faut bien répondre, le fait que la compète se passe en France, notre côté chauvin, Un marketing bien fait, après tout c’est bien la première fois que je vois dans mon Carrouf des bacs entiers de drapeaux tricolores à 4, 95 euros pièce sur lesquels les clients se ruent... Oui sans doute un peu de tout cela... mais en 2014, c’était pas autant, c’était pas aussi flagrant sur plus de 80 kilomètres. Alors ?

Doit-on y voir l’expression d’une identité retrouvée, un renouveau de la fierté d’être Français ? Les Français soutiennent-ils plus volontiers une équipe qui semble, sans l’être vraiment tout à fait, plus cohérente que précédemment avec la composition de la population ? Une sorte de deuxième effet kiss cool du passage de l’équipe islandaise ? Un copie-collé subliminal du Brexit ? L’envie de se sentir soudé autour d’un événement, histoire de se sentir moins seul dans un monde bien tracassé ? Y aurait-il une ferveur patriotique qui dépasserait le cadre du panem et circenses  ?

Je n’ai pas la réponse mais ce qui est certain c’est que le pavoisage qui m’a accompagné tout au long de mon chemin était extra-ordinaire. Alors feu de paille ? Patriote le temps d’une compète ou patriote toujours ? Le temps que dure l’Euro ? Seront-ils toujours aussi fiers d’être Français ; même si l’équipe de France se ratatine contre le Portugal ? 

Nous verrons, je retourne à Pierrefonds dans trois semaines...

Folie passagère 3238.
Afficher l'image d'origine
D’accord, pas d’accord : atoilhonneur chez yahoo.fr

Voir en ligne : http://corto74.blogspot.com/2016/07...