L’écrit est prégnant, la parole est volatile :
La puissance des mots se double d’écriture,
L’écrit s’ordonne mieux en séquences fertiles,
La parole mordille en guise d’aperture.
L’écriture imposera plus de surveillance :
Le mot qui est écrit demeure indélébile…
Il n’est pas facile, sans grande clairvoyance,
De le reprendre après quand il nous obnubile.
La parole lâchée cause des pataquès :
Il n’est guère facile de les occulter…
Vouloir les corriger demande au tiroir-caisse
D’avouer sa faute pour nous en acquitter.
C’est que toute écriture a bien plus de vertus :
Le "blanco" ou la gomme pourra corriger
Ce qui est incongru de proprio motu
Et qu’il faut occulter pour le rendre étranger.
L’écriture impose toujours plus d’attention :
Les paroles s’envolent, restent les écrits,
La langue peut fourcher, ce n’est que distorsion,
Mais ce qui est écrit admettra plus de cris. (11/02/2019)