Il faudra bien qu’un jour la France se réveille,
Ce n’est pas avec lui qu’elle pourra le faire :
La paupière avachie, on le voit qui sommeille,
Plongé dans les rêves de ses douces affaires.

On le voit cheminant à côté de la plaque
De son air ébahi, la main sur son veston,
Il se prend chaque jour toujours plus quelque claques
Pierrot dans la lune, bêlant comme un mouton.

Il est comme un pantin toujours plus déglingué :
S’effilochent les quelques ficelles tirées
Qui le retiennent encor pour franchir le gué,
Elles craqueront tôt sans être restaurées.

On le voit qui s’accroche au dernier fil ténu
D’une réputation qui l’a porté aux nues,
Mais surviendra le temps où, enfin mis à nu,
Il sera immergé dans sa déconvenue.

Et comme suspendu encore dans les airs
On le verra alors se désarticuler,
Les membres démembrés d’un coup de bulldozer,
Le règne de François enfin démantelé. (6297 - 22/03/16)