Il est du migrant ce que l’ortie est aux plantes :
Il pousse, il grimpe autour et toujours s’y accroche,
Les enserre d’épines qui tôt les supplantent,
Comme sur la portée en noires doubles-croches.
Il arrive du bled en nouveau conquérant,
Trimballant avec lui famille et balluchon,
On l’installe, sachant qu’il n’est pas transparent :
Nos impôts servent à engraisser les cochons.
Cazeneuve à Calais les couve du regard :
Les voilà sous sa généreuse protection,
Il faut bien envers eux avoir de grands égards,
Ils sont les fruits vivants de nouvelle expansion.
Elle prolifère à l’envi, cette herbacée,
Instillant de l’épine sans cesse un venin…
On savait pourtant bien que de l’urticacée
Rien de quelque piqûre n’est jamais bénin.
La France avait son lys avec la Royauté,
Mais Louis Seize fut mené à l’échafaud…
De notre démission, de notre lâcheté,
La France liquidée aura signé tout faux. (26/05/16)