Cette mère patrie que tous tant nous aimions
Nous a abandonnés au bord du long chemin
C’est elle qui pourtant nous guidait par la main
Investis de mission de colonisation
Nos aïeux ont fouillé et retourné le sol
Ils ont ouvert la route et jeté bien des ponts
Construit des hôpitaux, édifié les écoles
Et creusé dans les champs tellement de sillons
L’église était au cœur de chacun des villages
Et le cœur de la France au soleil qui brillait
On fêtait le quinze août, le quatorze juillet
Le travail et la paix étaient notre langage
Il a fallu partir et notre déchirure
Ronge encore nos plaies toujours toutes béantes
La mort de nos martyrs qui sans cesse nous hante
Nous commande instamment de n’être pas parjures
Car il faudrait aussi que l’on courbe l’échine
Et qu’on batte sa coulpe au nom de l’édifice
Abjurant notre foi quand là-bas tout est ruines
Devant quelque pouvoir présidé par le vice (7/12/07)