Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

Municipales : Paris, loin du peuple oublié

, popularité : 2%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

« Municipales : Paris, loin du peuple oublié »

Paris n’est plus la France. La capitale est devenue une bulle habitée par des "winners", étrangers et insensibles au mal-être des Oubliés. La bataille des municipales reflète cet entre soi. Ce mercredi soir, Cédric Villani devrait annoncer sa candidature, face au candidat officiel de la République en Marche, Benjamin Griveaux. Villani, qui reste dans le parti présidentiel, est notamment soutenu par une partie de l’intelligentsia parisienne, qui a signé une pétition en sa faveur. Face aux frères ennemis Villani-Griveaux, les Parisiens auront également le choix de voter pour la maire sortante, Anne Hidalgo. Les Républicains ont quasiment disparu, et plus encore le Rassemblement national. L’archéologue et le sociologue chercheront en vain quelques traces de la France populaire dans ces profils qui ont, tous, un même air de famille. Déjà, lors de la révolte des Gilets jaunes, les Parisiens avaient refusé de se joindre aux manifestants qui, chaque samedi, allaient sillonner les rues de la capitale. Griveaux y avait vu des "gars qui fument des clopes et roulent au diésel". L’opinion publique va être invitée à se passionner, ces prochaines semaines, pour un enjeu qui ne s’adresse en réalité qu’à des privilégiés. Paris est la meilleure illustration de la coupure géographique et sociale qui fracture le pays. Reste à savoir si la capitale est dans l’air du temps. De nombreux signes montrent que le sens de l’histoire est du côté des peuples fragiles.

Semblablement, les péripéties politiques alambiquées qui se déroulent actuellement en Italie et en Grande-Bretagne ont comme dénominateur commun de montrer la résistance des systèmes parlementaires à l’expression des mêmes peuples oubliés. En Italie, le parti Cinq Etoiles a conclu une alliance, baroque et fragile, avec le Parti démocrate dans le seul but d’empêcher Matteo Salvini de consulter démocratiquement les Italiens. En Grande-Bretagne, le parlement persiste à vouloir freiner l’application du référendum approuvant, il y a plus de trois ans, la sortie du Royaume de l’Union européenne (Brexit). Les députés ont choisi, hier, de faire obstacle à la volonté de Boris Johnson d’accélérer enfin le processus. Ce faisant, les parlementaires italiens et britanniques symbolisent la crise de la démocratie représentative, quand elle est confisquée par des "élites" qui cherchent à préserver un statu quo en entravant la parole réformiste des citoyens. La bulle parisienne est semblable aux bulles parlementaires italiennes et britanniques, qui ne veulent pas mélanger les torchons et les serviettes. Mais il parait peu probable que les peuples, frustrés dans leur expression entravée, vont se résoudre à rentrer sous terre, en s’excusant du dérangement.
Liberté d’expression par Ivan Rioufol

Voir en ligne : http://blog.lefigaro.fr/rioufol/201...