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Marche pour la Vie ! Marche pour la liberté de conscience !

, par  vanneste , popularité : 8%
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Vers 14 heures c’est sans doute une manifestation très paisible qui s’ébranlera de la Porte Dauphine. Elle n’aura plus la puissance de celles de 2013. Elle n’aura pas non plus les mêmes objectifs. Il y a six ans, il s’agissait d’afficher l’hostilité polie, mais déterminée, d’un grand nombre de Français au mariage unisexe. Malgré les mobilisations considérables, la « majorité », le gouvernement et le président de la République avaient fait prévaloir les revendications du groupe de pression LGBT sur le bien commun du pays. L’indifférence de beaucoup de nos compatriotes et le rouleau compresseur des médias n’avaient guère permis de mesurer l’importance de l’enjeu. Les hésitations de beaucoup d’élus de l’opposition, les flottements des dirigeants du mouvement ont cassé le dynamisme extraordinaire qui animait cette réaction de la partie la plus solide du corps social. Il ne s’agissait pas d’un baroud d’honneur du dernier carré de la France catholique. Il s’agissait d’une confrontation essentielle entre deux conceptions de notre civilisation. Mais au lieu de conserver une ligne claire, les opposants à la loi Taubira, ou ont laissé fléchir leurs positions, ou se sont dispersés. L’Eglise catholique semble plus préoccupée de l’accueil des immigrants clandestins que de la consolidation d’une morale familiale la plus à même d’accueillir et d’élever les enfants. Le poids incroyable du groupe de pression LGBT dans les médias a amené beaucoup d’adversaires du mariage unisexe à multiplier les signes de respect envers l’homosexualité, à chercher des compromis dans des « unions civiles », à se replier sur les modalités de la filiation. Le repli élastique n’a jamais fait gagner une guerre. Il a seulement retardé la défaite.

La France, la civilisation occidentale, c’est-à-dire chrétienne essentiellement, n’ont pas besoin de compromis. Les reculs sont toujours des hommages rendus à l’ennemi. Sur une question qui tient à sa survie, notre pays méritait non seulement qu’on tienne les lignes, mais même qu’on soit à l’offensive. Il est très satisfaisant d’admirer sa propre tolérance, d’exhiber sa générosité. « Qu’ils se marient, s’ils veulent », mais l’enfant n’est pas une marchandise qu’on choisit et qu’on achète, qu’on peut fabriquer pour des paires de même sexe ou pour des individus isolés. Certes cette priorité accordée aux droits de l’enfant, à sa dignité est légitime et dans l’air du temps. Mais l’adoption par des célibataires créait déjà une situation préjudiciable à l’intérêt de l’enfant, privé à l’origine d’un couple parental. En revanche, si on va au-delà de l’intérêt de l’enfant pour prendre en considération le bien commun, l’intérêt supérieur de notre société, on se rend compte que le combat à mener est crucial. Il l’est dans sa forme d’abord. Il faut mettre un terme à une mécanique infernale qui détruit notre société. Ce processus est fondé sur le pas de deux pervers entre la liberté et l’égalité. La première consiste non plus à dire qu’être libre, c’est choisir avec raison, en engageant sa responsabilité, mais à affirmer que la liberté réside dans le bon plaisir, la transgression des interdits. Une fois la barrière tombée, le nouveau droit conquis, alors il faudra qu’il soit accessible à tous au nom de l’égalité. Ainsi, la Procréation Médicalement Assistée accessible aux couples, par définition de sexe différent, devrait l’être pour toutes les femmes quelle que soit leur situation, et la Gestation Pour Autrui à la portée, si j’ose dire, des duos masculins. Le fait que cela est déjà possible à l’étranger fera passer la mesure d’abord par les tribunaux et ensuite par la loi. C’est à cet engrenage suicidaire qu’il faut s’opposer résolument.

Sur le fond, l’importance cardinale de la famille dans la cohésion de notre pays, dans la transmission de ses valeurs, et pour son dynamisme démographique indispensable à son efficacité économique, n’est plus assez défendue sur le terrain politique. C’est d’ailleurs un signe inquiétant du manque de perspective à long terme de nos politiciens. La démographie, c’est le long terme, plus proche que l’évolution climatique, mais surtout sur lequel la politique a une influence plus directe. Or, tandis que l’on tente de faire croire à chacun qu’il est urgent pour lui de sauver la planète, on ne donne pas la même importance au fait de sauver la vie, celle de l’enfant à naître. Le démontage de la politique familiale, sa réduction à n’être qu’une variable d’ajustement de la politique sociale, s’ajoute à la loi Taubira, aux plus grandes facilités accordées au divorce et à l’avortement, dont la logique est celle de l’individualisme : la famille éclatée par les séparations et par la limitation de l’autorité parentale sur les enfants.

Cette année, le mot d’ordre de la « Marche pour la Vie » portera sur le droit des personnels médicaux à refuser de participer à un avortement, au nom de l’objection de conscience. Le « prétendu » droit à l’avortement défendu par Mmes Buzyn et Schiappa finira-t-il par limiter le droit absolu à la liberté de conscience ? On saura alors que l’oligarchie, qui dirige notre société et les institutions européennes et leur impose son idéologie, a fait reculer une fois de plus ce qu’il nous reste de démocratie véritable !

Voir en ligne : http://www.christianvanneste.fr/201...