D’une mort politique on fait vite le deuil…
Certes d’aucuns auront encor la larme à l’œil
Et iront débiter en fresque allégorique
A la télévision un beau panégyrique.
De ses rodomontades et pantalonnades
On oubliera que c’est surtout dans la panade
Qu’il a fait du pays un nain rapetissé,
Le jetant sans vergogne en un puant fossé.
On le dit désormais tout nimbé de courage,
On prend pour acquis ce que furent ces mirages,
Le regard hébété, les yeux dans les nuages
Et désespérément cherchant le renflouage.
La mort appelle bien des éloges factices,
Et du néant sonne le chant d’un armistice,
La sentence est sans doute déjà prononcée,
Il faut dès maintenant engager l’avancée.
Le deuil n’est qu’un passage et souvent un tremplin :
On fait une station pour refaire la plein,
Allez, courage ! Et donc rapidement fuyons !
On espère surtout l’arrivée de Fillon. (2/12/16)