Des milliers de migrants tentent de traverser
La Méditerranée grâce à quelques passeurs :
Ils s’y noient, on les noie et leur laissez-passer
Fera le bonheur de leur brave intercesseur.
L’Italie saturée ne peut plus les loger :
Ils sont là, sur les quais, entassés, mi-brûlés,
A Lampedusa le port en est submergé,
Cependant le djihad pourrait les épauler.
Ils débarquent, venant des côtes de Libye,
On a depuis longtemps oublié Kadhafi,
L’Amérique, en son temps, de par quelque lubie,
D’un régime de fer crut bon de faire fi.
Elle a déboussolé un peuple obéissant,
Quels que fussent les reproches qu’on ait pu faire
A ce dictateur qui aura versé du sang,
L’intrusion d’Obama fut des plus mortifères.
Car la démocratie dont on se gargarise
Est incompatible avec toutes ces peuplades,
Seule la dictature dès lors pulvérise
La folle tentation de quelque roucoulade. (19/04/15)