Le silence criant des espaces sans fin
M’interpelle et toujours me laisse sur ma faim.
Que les savants débattent de leur origine
Ne me dit jamais plus que ce que j’imagine.
L’alpha et l’oméga se fondent dans le doute
De l’existence d’une force qu’on redoute :
Y aurait-il quelque "deus ex machina"
Qui en règle l’horloge sans assistanat ?
Bien sûr parfois il y a quelques collisions :
Les planètes éclatent dans une explosion,
Le dérèglement de leur propre trajectoire
Déroge aux lois de mécanique ondulatoire.
Épicure déjà parlait de "clinamen",
Folie de l’atome qui ne dit pas "amen",
Heisenberg en dira même l’incertitude
De tout réduire à notre humaine certitude.
Et le ciel étoilé nous donne le vertige
D’être comme un oiseau sur une frêle tige,
Balancé dans le temps au gré de tous les vents,
Sans que rien n’interdise d’aller de l’avant. (26/08/16)