Il parlera bientôt, je n’écouterai pas,
Je sais ce qu’il dira "Suivez encor mes pas !
Je ne sais où je vais, mais venez avec moi,
Vous vivrez sans aucun doute quelques émois".
Je voudrais dire un mot sur le premier ministre :
Chaque jour je le trouve toujours plus sinistre.
Cet homme est dangereux, sans maîtrise de soi,
Et j’ai quelques idées sur ce que j’en perçois.
Ses colères soudaines, le sang l’étouffant,
Le petit poing brandi, subitement piaffant,
Avec d’hypocrites phases de rémission,
Le venin craché appelant la contrition.
Je le définirais comme un cyclothymique :
Le sourire est pincé, cachant en sa mimique
La fureur contenue et qu’il pourra lâcher
En donnant l’illusion qu’il ne s’est point fâché.
Le mensonge l’habite, il a du président
Le modèle qui le rend encor dépendant,
Mais il se voit déjà prêt à le remplacer :
Le matador aura la queue du compassé*. (31/12/14)
"----"
*
* peut s’écrire en deux mots