Il a le front très haut et le cheveu bien lisse,
Brinquebalant toujours pour éviter la glisse,
Il va baguenaudant contre vents et marées
Qu’il provoque toujours de quelques logorrhées.
Car il parle beaucoup sans savoir ce qu’il dit :
Il le dit aujourd’hui, demain le contredit :
Le verbe bat son plein sur son vieux tambour creux,
Rameutant les idiots sur des projets foireux.
Le socialisme devient une confrérie,
Les frères adoubés quelquefois même en rient,
Car le sérieux truffé de ses plaisanteries
Se délite d’emblée en quelque pitreries.
Il est là, sans jamais être vraiment présent,
De son air ébahi se croyant suffisant,
Il va, ventre en avant et main sur le veston,
Toujours content de lui, avançant à tâtons.
De pudique réserve il fera toujours fi :
Il est là, se fait voir, se lançant des défis
Qui tous capoteront comme toujours prévu,
Toujours prêt à jouer ainsi au m’as-tu-vu. (31/03/16)