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Les déconfineurs ne sont pas les payeurs...

, par  NEMO , popularité : 7%
NJ-Ile de France
Publié le 5 juin 2020

On découvrirait que les mesures de déconfinement (et de confinement) ont été prises par des « Envahisseurs » venus avec de mauvaises intentions d’une autre galaxie, que je n’en serais pas autrement surpris. D’ailleurs, j’ai remarqué que la plupart des membres du gouvernement avaient une façon bizarre de tenir leur petit doigt. [1]

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Je ne ferai pas cette semaine de commentaire sur la lamentable affaire George Floyd, encore moins sur la récupération faite en France par la famille si exemplaire d’Adama Traoré, ça me met en boule et c’est très mauvais pour le cœur.

Non, ce qui m’a interpelé, amusé, énervé, surpris, estomaqué, escagassé, sidéré, empapaouté, ras-le-bolisé, poil à gratter, enfumé, cryonisé, javélisé, cauchemardisé, paralysé, et j’en passe, ce sont les mesures de déconfinement prises par le gouvernement. Comment des gugusses avec des pédigrés longs comme le bras ont-ils pu nous pondre pareilles insanités ?

Je ne reviens pas sur les absurdités du confinement, comme l’interdiction de déambuler dans les parcs et les forêts - y compris dans les campagnes les moins peuplées-, de se promener sur les plages, le bulletin d’autorisation de sortie qui nous ramenait à notre jeunesse de collégiens, la mise à genoux de notre économie au nom des sacro-saints principes de précaution et d’égalité, mais, si le gouvernement avait été nullissime au match aller, on pouvait espérer qu’il aurait tiré les leçons de son impéritie pour nous concocter une « remontada » d’anthologie. Hélas, on s’est vite rendu compte que ces gens-là, notre capitaine Flamme en tête, n’étaient pas de notre galaxie. Faute de place dans cette tribune qui se veut concise et factuelle, je m’en tiendrai à un seul exemple qui résume toutes les incohérences qu’on nous fait avaler depuis le début de la pandémie, voire depuis l’élection de Macron, dont j’ai assez écrit, et bien avant son élection, qu’il était bidon : l’ouverture des seules terrasses des cafés-restaurants en région parisienne, pendant que les salles restaient inexorablement closes. Merci, merci de votre bonté, monsieur le Président, se devaient de psalmodier devant les caméras de BFM TV restaurateurs et cafetiers reconnaissants que leur bourreau desserre un (tout petit) peu la corde qui les étrangle depuis près de trois mois.

Sauf que pour que des terrasses se remplissent de consommateurs assoiffés et affamés de convivialité, le premier venu vous le précisera, il faut de préférence qu’il fasse beau et chaud, ou au moins qu’il ne pleuve pas. Hé bien figurez-vous que nos crânes d’œuf n’ont pas envisagé une seconde que les terrasses ne mettaient pas à l’abri de la pluie ! Et qu’il semblerait que nous entrions dans une période plutôt arrosée question météo. Comment pensent-ils, ces bac+15, qu’un restaurateur va pouvoir gérer ce phénomène aussi banal naturel ? Ont-ils seulement imaginé qu’un restaurateur qui dispose par exemple de 40 couverts en terrasse, et assure 4 services par jour, a besoin d’une certaine sécurité pour prévoir ses approvisionnements ? S’il pleut pendant deux jours, voire une semaine, il fait quoi du stock périssable qui lui est resté sur les bras ? Il gère comment son personnel ? Aujourd’hui, il pleut, ne venez pas. Et puis deux heures après, une accalmie : grouillez-vous d’arriver, on va pouvoir ouvrir, on a un créneau jusqu’à 13h30 ? Si ces gens qui nous gouvernent du haut de leur tour de Babel (si seulement elle pouvait s’écrouler, et eux avec) avaient eu l’occasion de travailler, ne serait-ce qu’en job étudiant, ailleurs que dans la finance et des emplois protégés, ils mesureraient l’importance du temps qu’il fait pour le commerce de consommation en général. Ils sauraient qu’un restaurateur ouvre une terrasse qui correspond grosso-modo au nombre de convives qu’il peut accueillir en salle. S’il fait beau, on mange dehors, s’il pleut, on mange dedans. Mais on n’est pas à la merci des aléas climatiques. Avec le mauvais temps qui vient, restaurateurs et bistrotiers ne pourront compter ni sur leurs terrasses, ni sur leurs salles.

Alors tant que finir par crever, autant rester fermés, et se tourner les pouces en suivant les conseils de notre président philosophe : lire, méditer, se mettre au yoga... A moins qu’on décide tous de prendre notre balai et d’y aller franco dans les écuries d’Augias.

[1pour ceux qui ne connaîtraient pas cette série culte de la télé en noir et blanc, les envahisseurs traqués par David Vincent avaient pris l’aspect d’humains, à l’exception du petit doigt qui restait rigide