Avez-vous pris votre abonnement 2025 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


ATTENTION pour 2026 les participations vont augmenter, les engagements actuels ne varient pas !
Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

Vous êtes le 101ème visiteur(s) pour aujourd'hui pensez à vous abonner pour soutenir le travail du site !
Faites un Don/soutien régulier ou autre ! Soutien-Don


Les avancées de l’immobile

, par  Olivier Cabanel , popularité : 2%

OLIVIER CABANEL — Un champignon, un arbre, une pierre sont pour nous des éléments stables et immobiles, et pourtant…

Qui connait le fuligo septica (lien) , champignon d’une magnifique couleur jaune vif ?

Ce champignon a l’originalité étrange de se déplacer.

Entendons bien, il ne s’agit pas d’un champignon qui s’étend, mais bien d’un champignon qui change de place, même si c’est à une vitesse toute relative : 1m/m à l’heure.

Il y a aussi des arbres qui « se déplacent », certains palétuviers, et surtout le Cashapona, (Socratea exorrhiza) palmier d’Amérique du Sud.

Il a des racines échasses, et lorsqu’un obstacle l’handicape, il produit de nouvelles racines échasses, qui lui permettent de se déplacer, afin de survivre. lien

Mais voici venir le temps des pierres qui bougent toutes seules.

Cela se passe dans la vallée de la mort, en Californie.

Dans cette vallée ou rien ou presque ne pousse, on trouve des pierres, parfois de grande taille, approchant les 500 kilos.

Elles sont posées çà et là.

Or curieusement, on observe derrière ces pierres des trainées longues de plusieurs dizaines de mètres, amenant à l’évidence la preuve que ces lourdes pierres se déplacent. lien

Il n’y a guère d’explications rationnelles.

En 1955, Georges M. Stanley à proposé une théorie, celle des feuilles de glace, dans laquelle il imagine que la glace serait responsable du mouvement de ces pierres.lien

Lorsque le lieu est inondé, jusqu’à 7 cm de profondeur, et que la température tombe en dessous de zéro, et il expliquerait ainsi le mouvement de ces pierres.

Plus tard, deux scientifiques Robert P. Sharp, professeur de géologie, (lien) et Dwight Carey ont essayé de comprendre et ont proposé en 1976 une autre théorie expliquant le déplacement de ces pierres.

Ils ont mis en place un programme de surveillance et ont étiqueté une trentaine de pierres, et ont étudié pendant 7 ans le déplacement de ces pierres.

Ils ont constaté que certaines pierres ne se déplaçaient pas, alors que d’autres avaient parcouru jusqu’à 64,5 mètres.

Après une forte pluie, et sous l’effet des vents violents qui balayent ces lieux hostiles, les pierres pourraient être poussées.

Les tempêtes d’hiver ou les orages d’été inondent une partie du Racetrack (c’est ainsi qu’est nommé ce lieu de la Death Valley).

Une fine couche de terre se transforme en une boue extrêmement glissante, et les vents violents qui atteignent parfois les 150 km/h déplaceraient ainsi les pierres. lien

Mais alors, comment expliquer que ces pierres suivent des parcours différents ?

Il leur arrive même de se croiser. lien

Comment expliquer que certaines ne bougent pas ?

Paula Messina et Phil Stoffer continuent d’enquêter et ont placé en 1997 des balises GPS sur les pierres vagabondes et continuent d’étudier le problème.

Le professeur John Reid, accompagné de six étudiants de Hampshire College, et de l’Université du Massachusetts se sont penchés à leurs tours sur ces pierres baladeuses.

Ils ont trouvé des empreintes similaires de pierres qui se déplaçaient dans les années 80, et pendant l’hiver 92/93. Ils sont arrivés à la conclusion qu’au moins une partie des pierres ont été déplacés par des bancs de glace mesurant jusqu’à 800 mètres.

Ainsi les vents violents qui balayent cette vallée de la mort, ont pu être, avec la présence de la glace des forces motrices suffisantes pour déplacer ces énormes blocs de pierre. Le vent et la glace sont donc l’hypothèse privilégiée.

Il reste toujours un mystère :

Si le vent et la glace sont bien les responsables du déplacement des pierres, il reste à expliquer pourquoi elles prennent des chemins différents, puisqu’il leur arrive régulièrement de se croiser, l’une bifurquant, l’autre continuant tout droit, ainsi que le prouvent de nombreuses photos. lien

Pierres à suivre donc…

Car comme disait un vieil ami africain : « la pierre lancée avec bonté ne siffle pas ».

Voir en ligne : https://les7duquebec.net/archives/298013