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Les Heures sombres de la gauche….

, par  vanneste , popularité : 7%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

lesheuressombresLa gauche connaît aujourd’hui des heures noires… Plus un ministre n’ose mettre le nez dehors pour éviter les huées, voire les jets d’oeufs. Le Président lui-même se faufile, d’une commémoration à une inauguration, entouré d’une garde prétorienne. Le pouvoir se bunkerise et recroqueville la France à sa mesure. En recherche d’un peu de réconfort, et d’une popularité partie en miettes, François Hollande se tourne vers la démagogie du football. A Clairefontaine, il ose « Vous êtes la France, toute la France » en s’adressant aux joueurs de l’équipe nationale. Que le Président fasse la moindre allusion à la polémique Benzéma, Cantona et Debbouze est déjà très en dessous du niveau présidentiel, mais qu’il puisse ainsi réduire un grand pays à une équipe de joueurs professionnels prouve sa totale absence de discernement. Tout est bon si ça peut séduire des électeurs que dans le fond il méprise. Peu importe l’origine et la couleur des joueurs, le football, quelque soit l’importance de son public n’a rien à voir avec la politique. Le fait que cette équipe soit victorieuse ou non n’aura aucune conséquence sérieuse sur le pays. Le Football est un spectacle, un divertissement. Il peut ainsi détourner l’attention des Français de sujets infiniment plus sérieux et le fait de s’en servir fait du politicien un fieffé démagogue parfaitement méprisable.

Faute de dominer le présent, et de préparer l’avenir, le pouvoir se réfugie dans le passé. Il est d’ailleurs assez maladroit pour créer aussi des polémiques dans ce domaine qui appelle une communion quasi unanime, comme on l’a vu avec la célébration de l’anniversaire de Verdun. Mais, Emmanuel Macron, comme Juppé sans doute naguère dans l’autre camp, a voulu montrer que le plus brillant technocrate n’avait pas forcément une grande intelligence politique. Il a voulu commémorer, lui aussi. Notre banquier en costard avec le lourd paquet de ses déclarations de social-libéral, plus libéral que social aux yeux de la gauche dure, est allé inaugurer un timbre célébrant le 80e anniversaire du Front Populaire. Il avait vraiment le profil pour honorer les congés payés, la diminution du temps de travail et les vertus de Léon Blum, alors que le socialisme est de plus en plus enfermé dans son passé mythique, entre les grandes grèves de 1936 et les chahuts stupides de 1968. L’accueil fut chaleureux : au cri de « casse-toi », une pluie d’oeufs s’est abattue sur notre fringant ministre, choqué par tant d’irrespect envers son portefeuille… ministériel.

La gauche a une lecture très sélective de l’Histoire. Il y a les riches heures, marquées selon elle par sa présence au pouvoir, et puis les heures sombres toujours associées à la droite. On sait en lisant Zemmour, par exemple, que la gauche a souvent trempé dans ces moments difficiles de notre Histoire, comme la collaboration dont les acteurs les plus enragés étaient l’un, socialiste, Déat, et l’autre communiste, Doriot. Certes, ils avaient fondé leurs propres partis, mais l’empreinte d’origine restait gravée sur eux et sur leur conception peu libérale de la société. François Hollande a cru bon devoir citer Thorez : « il faut savoir terminer une grève ». Qui était cet homme que le rapport de forces avait imposé à la Libération, au moment où les communistes étaient de loin le parti le plus puissant et chargeaient la France des pesanteurs sociales qui altèrent encore notre dynamisme économique, et dont la CGT se fait la gardienne obstinée et ruineuse ? C’était le traître qui avait refusé de prendre les armes contre l’Allemagne nazie, alors alliée à l’URSS, la vraie « patrie » de ce déserteur, réfugié à Moscou durant toute la guerre. Le parti communiste n’avait pas participé au gouvernement de Front Populaire, mais l’avait soutenu, comme la corde soutient le pendu. Cette période est souvent présentée comme une tranche dorée de notre Histoire avec les visages réjouis des ouvriers allant à la mer. Elle fut celle d’un désastre économique avec le recul de notre production dans une totale insouciance face à l’Allemagne dirigée par les nazis depuis plus de trois ans et qui réarmait. Comme l’a montré Alfred Sauvy, la forte diminution du temps de travail a en fait freiné la reprise amorcée après la crise de 1929 et relancé le chômage. Le Franc a dû être dévalué. Malgré cette expérience calamiteuse, non seulement la gauche persiste à enjoliver cette période, mais encore, avec un total aveuglement, elle a répété la recette avec les mêmes conséquences, chaque fois qu’elle est revenue au pouvoir. Nous en subissons, en ce moment même les effets.

Lorsqu’elle évoque les heures sombres de l’Histoire, la gauche est effectivement sur son terrain, car elle y a la plus large part.

 

 

Voir en ligne : http://www.christianvanneste.fr/201...