
Aujourd’hui, la police manifeste (pas les gendarmes, ils n’ont pas le droit) pour montrer qu’elle en a assez d’être montré du doigt, de la haine que lui voue une partie de la population, du rythme de travail qui lui est imposé depuis des mois, des casseurs qu’elle ne peut casser, de ces mêmes casseurs qui peuvent la casser sans risquer grand chose, des curieuses consignes que le pouvoir lui impose en matière de répression des manifestations, de ces " tout le monde déteste la police " et autres " Police assassine ", des affiches scandaleuses de la CGT, d’attendre des mois et des mois le paiement des heures supplémentaires, etc...
Et je lis et vois depuis ce matin une foule de gens qui sont là, sur les réseaux sociaux, pour la soutenir. C’est bien. Je soutiens aussi les forces de l’ordre, c’est normal.
Je ne peux que regretter que ces manifestations aient lieu à l’initiative de la police elle-même. Pourquoi ne sont-elles pas d’initiative citoyenne ? Pourquoi n’ont-elles pas été organisées par tous ceux qui, après Charlie, fraternisait avec elle ? Le chanteur Renaud se fait des coucougnettes en or en chantant " J’ai embrassé un flic ", pourquoi n’est-il pas lui aussi de la partie ?
Voilà qui aurait eu de la gueule !
Je regrette aussi, je suis parfois doux rêveur, que le Sinistre de l’Intérieur et l’Hystérique de Matignon ne soient pas en tête de cortège, c’est vrai quoi, sans arrêt, ils nous disent : " soutien total aux forces de l’ordre ", n’était-ce pas l’occasion de le prouver ?
Aujourd’hui, une manifestation anti-flics organisée par le collectif " Urgence, la police assassine " était prévue. La préfecture l’a interdite. Les organisateurs ont annoncé maintenir tout de même le rendez-vous...
Folie passagère 3178.

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