La grandiose Fête de la Saint Pierre à ALGER au temps de l’Algérie Française

« Vivre, c’est se souvenir et, se souvenir c’est vivre » (Samuel Butler)

Je vous présente le tableau que je viens d’achever et que j’ai réalisé pour rappeler que la religion catholique était l’un des piliers de l’Algérie Française et que le christianisme existait sur cette terre dès le IIe Siècle, soit bien avant la conquête arabo-musulmane du VIIe Siècle.

Il s’agit d’une acrylique sur toile de grandes dimensions (2m sur 2m) représentant une scène de cette fête populaire maritime de la « Saint Pierre » qui se déroulait à Alger à la fin juin de chaque année et pour laquelle la ferveur ne s’est jamais démentie, tant auprès des Catholiques que les musulmans, tous séduits par la beauté du spectacle (Tout gamin, j’en ai été le témoin, car mon père, Pierre, comme le Saint, trésorier de la société de Saint Vincent de Paul, m’y amenait).

Partie de la Cathédrale Saint Philippe, une foule immense accompagnait jusqu’au port la lourde statue de Saint Pierre portée à bras d’hommes pour une balade en pleine mer, au cours de laquelle, Monseigneur Leynaud, Archevêque d’Alger, jetait une gerbe en souvenir de tous ceux disparus en mer, sans distinction de race ni de religion.

Mon tableau représente, au premier plan, le chalutier “Notre Dame d’Afrique“ portant la statue de saint Pierre. Derrière lui, une multitude de chalutiers, remorqueurs, lamparos et bateaux de plaisance pleins à craquer et en toile de fond, Alger.

Pour l’exécution du “Notre Dame d’Afrique“ je me suis inspiré d’une photo en noir et blanc prise en 1952, récupérée sur Internet. J’ai voulu ensuite que Saint Pierre bénisse Alger de sa main droite alors qu’il était représenté tenant les clés du Paradis de sa main gauche. Enfin et surtout, à la place de la jetée en béton, j’ai reconstitué Alger, en toile de fond.

Jean-Louis Martinez