Au-delà des faits bien plus tragiques qui émaillent l’actualité (guerres, risque nucléaire, exactions, violences, crise économique et financière, etc.), décidément la bêtise humaine n’est jamais absente de notre quotidien, jusque dans les faits divers.
Petits exemples vus cette semaine, parmi d’autres.
« Sauver la planète » (encore et toujours)
C’est devenu maintenant un grand classique. Au nom de « la planète » – et avant tout pour se donner une posture de héros (sic) – de jeunes écervelés commettent des actes que l’on peut qualifier de débiles afin d’attirer l’attention. Comme si, là comme ailleurs (je pense au néo-féminisme et aux différents mouvements s’inscrivant dans la mouvance woke), ces actes pouvaient changer l’opinion ou le comportement des autres en un sens favorable à leur cause (je pense profondément que c’est tout l’inverse qui se produit).
Ce vendredi, donc, deux très jeunes « militants écologistes » ont « jeté de la soupe » sur la toile de Van Gogh Les Tournesols à la National Gallery de Londres. Retenez votre fou rire, cet acte pathétique est malheureusement bien réel. La violence et la destruction sont une nouvelle fois une forme d’expression pour ceux qui ne sont plus capables d’autre chose et desservent totalement la cause à laquelle ils prétendent s’attacher.
Cela ne mérite pas davantage de commentaires.
Marie-Chantal fait ses courses
Telle est la caricature que donne Jean-michel Apathie de Clémentine Autain à propos de sa vidéo tristement populiste et récupératrice au sujet de l’inflation .
Indépendamment de ce journaliste dont je n’apprécie pas toujours forcément les analyses, le titre me semble bien trouvé : en visionnant cette vidéo, j’ai vraiment l’impression de voir quelqu’un qui semble découvrir le quotidien des Français, pour ne pas avoir à y faire face directement (j’imagine qu’une députée dispose de moyens qui ne sont pas ceux du Français ordinaire qui fait ses courses au supermarché). Non pas que je reproche à cette députée de ne pas vivre directement ce dont elle parle et de ne pas être en mesure de ressentir ce que peut ressentir un Français qui a du mal à joindre les deux bouts, mais la mise en scène sonne faux. Et surtout, ce qui me semble très préoccupant est la bêtise du raisonnement mis en avant : comment, en tant que « responsable » politique, peut-on ignorer les fondements de base du fonctionnement de l’économie, d’une entreprise, et de la fixation d’un prix ?
Je sais bien que certains rêvent du Grand Soir et de cette Planification Centrale qui fit pourtant preuve de son échec total en URSS, mais quand même ! Faire mine de s’outrer, en prenant à témoin on ne sait quelle personne se trouvant en dehors du champ de la caméra, au sujet du prix jugé démentiel d’une bouteille d’huile ou de quelques autres produits, sans considération pour ce qu’implique la production d’une telle huile, c’est pure démagogie ! On a envie de demander à l’intéressée : mais comment vous y prendriez-vous pour fabriquer une telle huile ? À quel prix ? Feriez-vous don généreusement de votre production (sur vos propres deniers) ? Le distributeur lui-même doit-il travailler gratuitement ? Ou revendre à perte (ce qui est interdit) ? Clairement, on n’est plus dans le domaine de la Raison.
Visionnez la vidéo pour en juger.
C'est d'un hypermarché à Sevran que j'appelle à notre #Marche16Octobre
Contre la folie des prix et des bas salaires pendant que le gouvernement refuse même de taxer les #superprofits …
À nous de tenir tête ! #JeMarche pic.twitter.com/sEwaR1Pmhh
— Clémentine Autain (@Clem_Autain) October 7, 2022
Le Marché de Noël sans références à Noël
Décidément, là encore, les écologistes ont un problème avec Noël et ce qu’il peut symboliser à leurs yeux effarouchés.
Alexandre Massaux évoquait ici les interdits de la mairie de Strasbourg ces derniers jours. S’il n’avait pas pris la plume avant moi pour réagir, je m’apprêtais à écrire également sur le sujet. L’affaire semble complètement folle. Au point que les éditorialistes de l’émission « Face à l’info » sur CNews se sont demandé s’il s’agissait d’une blague, ou d’une fake new, avant de se renseigner et de constater que c’était bel et bien réel : la mairie écolo de Strasbourg a bien pris un arrêté établissant une longue liste de produits autorisés ou interdits sur le célèbre marché de Noël de la ville de Strasbourg. Décision dont on peut estimer qu’elle revêt par certains aspects un caractère sinon totalitaire, du moins incroyablement autoritaire et surtout particulièrement arbitraire.
Mais écouter l’analyse de Charlotte d’Ornellas à ce sujet sera bien plus parlant . On en reste relativement stupéfait.
Vive la démocratie, mais à condition de voter du bon côté
Une idée bien partagée en particulier à gauche depuis longtemps (et j’aurai le plaisir de vous en offrir une illustration amusante à travers la présentation du dernier roman de Patrice Jean très bientôt), est qu’il faut défendre à tout prix la démocratie… à condition, naturellement, de se situer du bon côté et de penser correctement.
C’est un principe qui trouve une nouvelle fois une parfaite illustration dans les réactions hostiles ou haineuses qu’a subies le footballeur Neymar après avoir fait part de son soutien à Jair Bolsonaro en vue de la prochaine élection présidentielle dans son pays, le Brésil.
Non pas que j’apprécie Neymar (je m’intéresse très peu à l’univers du football), pas plus d’ailleurs que Bolsonaro – et je ne suis pas non plus un grand fan des soutiens des stars quelles qu’elles soient en politique, même si c’est leur liberté et que cela fait partie du jeu – mais j’approuve pleinement l’idée lorsque le célèbre footballeur remarque que ceux qui se targuent en permanence de défendre la démocratie font preuve d’une telle intolérance dès lors que celle-ci débouche sur des opinions ou des votes contraires aux idées de leur bord politique.
Pour reprendre le titre de cet article, rien qu’à partir de quatre petites anecdotes datant de cette semaine (mais j’aurais pu en citer des tas d’autres), on perçoit donc à quel point la bêtise continue de bien se porter, quels que soit les plus grands drames du moment. Ainsi va l’humanité. On ne la refera pas. Et mieux vaut en sourire (jaune) ou en rire que d’en pleurer. Même si on est trop souvent dans le pathétique…