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La Droite Hors les murs

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menardHier soir, je présentais ma première émission sur Radio Courtoisie. Elle était consacrée au Manifeste de Robert Ménard, et à cette droite hors les murs qui se réunit en signant ce texte. Il repose trois idées : la souveraineté, l’identité, et la liberté. Chacune est déclinée et précisée. Chacune exprime une résilience face à une dérive politique qui affaiblit notre nation, son Etat, sa culture, sa sécurité et son dynamisme économique. Ce texte est clairement réactionnaire : il réagit à l’évidence du déclin, de la décadence, de la menace de disparition qui assaillent notre pays. La souveraineté c’est l’affirmation de l’indépendance de la France sans laquelle la démocratie se viderait de toute réalité. La démocratie implique qu’un peuple puisse exprimer sa volonté et que son Etat soit à même d’appliquer ses exigences. La soumission à des instances supranationales et technocratiques, à des peuples étrangers ruine le fondement même de ce type de régime : l’autonomie, la capacité de choisir les lois auxquelles les citoyens acceptent de se soumettre parce qu’ils les ont choisies. Cette souveraineté implique également que la volonté du peuple-souverain ne soit pas entravée par des instances juridiques et administratives tenues par des autorités non élues et cependant dotées du pouvoir d’affaiblir, de retarder, d’entraver la volonté populaire. De même, elle exige que le pouvoir issu du peuple ne subisse pas les dictats des groupes de pression économiques ou idéologiques. Le Royaume-Uni après le vote du Brexit a retrouvé une pleine souveraineté. Son exemple fascine ceux qui considèrent que les institutions européennes sont une dépossession du pouvoir des peuples. Les eurosceptiques jugent que la construction européenne subit une dérive qui la conduit d’échec en échec, sur les plans monétaire, économique et politique. L’impuissance de l’Union Européenne sur la scène internationale et singulièrement face à l’afflux des migrants leur fournit un argument de poids. Les souverainistes en tirent la conclusion logique qu’un retour aux souverainetés nationales permettrait de redonner force à la démocratie et de mieux répondre aux difficultés qui frappent le continent.

Mais pour qu’un peuple soit souverain, encore faut-il qu’il y ait un peuple, et non une foule d’individus, ni une collection de communautés. Il faut donc qu’il y ait une unité de ce peuple fondée sur son identité et sur la conscience de celle-ci. La présence de minorités qui apportent des variations à cette identité ne peut dépasser certaines bornes sans l’altérer. Cette identité ne se limite pas au respect de quelques principes juridiques. Elle exige d’abord une adhésion au destin de la nation, une prise en compte de son histoire et de son avenir, une volonté d’en être solidaire qu’on appelle le patriotisme. Elle implique l’assimilation d’une culture, d’une langue, d’une façon de vivre et de se comporter qui sous beaucoup d’aspects est inséparable de la religion principale du pays, le catholicisme, laquelle a fortement inspiré une conception de la famille qui est conforme à l’intérêt supérieur de la nation. Les étrangers qui ont une identité différente peuvent vivre en France tant qu’ils respectent les lois. L’acquisition de la nationalité française ne doit jamais être automatique pour eux, même s’ils sont nés sur le territoire national. Elle doit être suspendue à une volonté d’assimilation. Il n’y a en France qu’une communauté, la communauté nationale. Les affinités, y compris religieuses, doivent être secondes par rapport à l’unité politique de la nation.

Le troisième concept essentiel est celui de liberté. La définition en est la même que celle de Soljénitsyne dans son Discours de Harvard. Ce n’est pas liberté des libertaires de faire n’importe quoi en tant qu’individu, y compris au détriment de la nation dont ils sont membres. C’est la capacité la plus large possible de s’exprimer en brisant les frontières du politiquement correct et de la pensée unique. C’est la capacité d’agir de façon créative parce que l’Etat essentiellement voué à ses missions régaliennes ne dressera pas des obstacles administratifs, réglementaires, fiscaux pour inhiber l’initiative privée. La liberté rime avec la responsabilité. Elle substitue à l’individu assisté des foules solitaires et de la société fluide, une personne qui veut les conséquences de ce qu’elle veut. Qui ne sait que le parent responsable du choix de l’école, que le propriétaire soucieux de préserver son patrimoine, que le chef d’entreprise comme le salarié attachés à leur travail seront plus attentifs à ce qu’ils font que des « particules élémentaires » apparemment libres de faire n’importe quoi et en fait ballottés dans un système qu’ils ne maîtrisent pas ?

Patriotes, conservateurs, libéraux, des hommes et des femmes se lèvent dans ce vaste espace qui se dessine entre la machine électorale des Républicains où le débat est bien faible selon un des candidats aux primaires et le Front National qui risque de se banaliser pour devenir plus fréquentable. Le souverainisme sans la défense de l’identité est vide. L’affirmation d’une identité sans un peuple-souverain est impuissante. J’ai reçu hier Charles Beigbeider, de l’Avant-Garde, Tarick Dali, de la Droite Libre, Serge Federbusch, du parti des libertés, Roland Hureaux, de Mouvance France, Xaxier Lemoine du Parti Chrétien Démocrate, Bruno North du Centre National des Indépendants et Paysans, et Karim Ouuchick du Siel qui se situent tous, comme moi, à la tête du RPF, dans cette démarche et soutiennent le Manifeste de Robert Ménard.

 

Voir en ligne : http://www.christianvanneste.fr/201...