Tu me fais tirer la langue
J’en ai marre de faire l’andouille
Ce froid ce n’est guère la planque
J’ai les membres qui se rouillent.

Je passe et puis je repasse
Devant tes rideaux baissés
J’en ai marre, j’ai la poisse
Tu ne veux me regarder

Que j’ai froid ! Oh ! que j’ai froid
Mes dents jouent des castagnettes
Ton rideau tu ne le tires pas
Je ne veux plus lever la tête.

J’ai la nuit des insomnies
Crois-tu que c’est une vie
Tu ne tiens pas tes promesses
Je vais prendre une maîtresse.

Tu me fais tirer la langue
J’en ai assez de t’aimer
Je débite des harangues
Devant tes rideaux baissés.

J’en ai marre de t’attendre
Qu’est-ce que t’attends pour descendre
Il fait froid et je grelotte
J’en ai déjà plein les bottes.

Quand tu seras décidée
A venir me rencontrer
Tu trouv’ras un bloc gelé
Et mes fleurs seront fanées.

Tiens je les fous dans l’égout
J’en ai déjà plein le dos
J’en ai plus que marre de tout
Et crois-moi j’ai le cœur gros.

Ça fait une éternité
Que j’attends dans ce brouillard
Il fait un froid de canard
Et je vais bien m’enrhumer.

Mais voilà que tu descends !
Ma chérie, je suis content !
Je viens d’arriver à peine
Comme je t’aime, comme je t’aime, comme je t’aime…. (23/01/65)