Le mot est comme un lien qui nous retient aux choses
C’est lui qui nous appelle au cœur du souvenir
Qui évoque toujours le parfum d’une rose
Couvant dans la mémoire et prêt à ressurgir
Le mot, ce fil ténu qui se fraie le chemin
Entre mille pensées parfois trop embrouillées
C’est lui qui nous conduit tout juste le matin
Au désir affleurant d’images réveillées
C’est le mot qui invoque au temps de nos souffrances
Quelque divinité qui puisse compatir
Et nous apporte au moins l’idée que l’espérance
Quelque part en nos cœurs n’est pas près de mourir
Le mot qui s’enracine à la source du vivre
Dans le cri de l’enfant et du Christ crucifié
Ce rien qui nous dit tout et qui soudain libère
Du poids d’un lourd silence et alors pacifié
Le mot, ce magicien qui me fait être enfin
Quand j’écoute ta voix me revenant de l’ombre
Quand je te parle encore et toujours de si loin
Qui tranche dans le vif le trop-plein qui encombre (24/03/08)