Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

LE JARDIN D’ESSAI D’ALGER

, popularité : 5%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
JPEG - 5.8 ko
JPEG - 61.4 ko

Le Jardin d’Essai du Hamma a été créé dès 1832, mais les aménagements actuels ont été dessinés, en 1929, par l’architecte français Régnier. Il présente, dit-on plus de 3.000 essences différentes.

Le Jardin du Hamma, dont une partie est affectée à la culture des plantes

de pépinières, abrite les services de l’Institut National de la recherche agronomique.

Ce jardin, est une des curiosités d’Alger qui ne manque pas d’impressionner

les visiteurs. Le touriste le plus vagabond est étonné par sa flore tropicale, le jeu incomparable des couleurs où les verts les plus nuancés viennent s’harmoniser avec les bleus du ciel et de la mer, où les parfums se mêlent aux coloris des floraisons qui s’échelonnent tout au cours des quatre saisons en un perpétuel printemps.

À son insu le voyageur arrivant par la mer découvre le vaste espace de verdure sombre s’intercalant entre les quartiers du Ruisseau et de Mustapha.

JPEG - 46.9 ko

Situé au fond de la baie d’Alger, dans sa partie Sud, le Jardin d’Essai étend ses 62 hectares en amphithéâtre depuis les abords immédiats du rivage jusqu’au Ravin de la Femme Sauvage en escaladant la colline du Fort des Arcades. Il bénéficie d’une perspective limitée seulement par l’horizon absolu, où l’infini transporte l’esprit vers le reste du monde, celui que l’on a déjà admiré et celui que l’on voudrait connaître. Sa partie basse se confond avec cette zone autrefois marécageuse et insalubre qui fut le témoin du campement temporaire de la soldatesque de Charles Quint, sa partie haute voisine avec le versant où Cervantès avait cru trouver un refuge sûr, pour échapper au Pacha d’El-Djezaïr.

Le Jardin du Hamma eut l’insigne honneur d’être le premier et pendant longtemps le seul établissement officiel où allait se mûrir l’expérience des hommes dans leurs désirs de valoriser et d’enrichir l’économie agricole algérienne. En cela son histoire ne peut être dissociée de celle de l’Algérie elle-même. Toutes les phases de l’évolution des idées qui se concrétisèrent au cours de cette période dans le domaine économique s’y retrouvent et nous savons qu’elles ne furent pas étrangères aux événements politiques nationaux et mondiaux. Les fonctions qu’il assuma méritent que l’on rappelle ses principales activités au cours des cinq grandes périodes de son histoire.

La première, de sa fondation en 1832 jusqu’en 1842 est une phase d’établissement et d’organisation caractérisée par l’introduction et la vulgarisation de végétaux d’origine métropolitaine.

La deuxième de 1842 à 1867 est une période d’activité fébrile et disons aussi disparate où des résultats positifs et définitifs se limitent à des essais qui connaîtront l’échec le plus complet.

Le Jardin d’Essai conquiert sa renommée mondiale durant la troisième de 1868 à 1913, il est affermé à la Compagnie Algérienne.

La quatrième de 1913 à 1940 lui redonne sa destination première d’établissement gouvernemental à la fois promenade ouverte au public, organisme central d’expérimentation, et de plus en fait un Centre d’Enseignement.

La cinquième de 1940 à nos jours où le Jardin d’Essai tout en conservant sa triple fonction se spécialise dans l’horticulture décorative.

JPEG - 41.5 ko

Les prémices de la création du Jardin d’Essai reviennent à l’autorité

militaire qui décida vers 1831 d’assainir quelques hectares de terrains

marécageux situés au pied de la colline des Arcades, en vue de les transformer en sol agricole et d’y poursuivre des essais culturaux comparables à ceux que le Général Lacroutz avait entrepris dès 1830, à l’emplacement actuel de l’Hôpital Maillot (CHU-ANP à B.E.O). La désignation de l’endroit sous le terme de Hamma, qui veut dire la fièvre, traduisait explicitement son état d’insalubrité. Le nom de ce lieu-dit devait survivre à sa cause.

L’acte de naissance proprement dit est signé en décembre 1832 par le Général Avisard, Gouverneur Général par intérim, sur proposition de l’intendant civil Genty de Bussy. Les motifs de sa création qui devaient en

faire à la fois une ferme modèle et un Jardin d’Essai étaient de propager

la culture des végétaux les plus utiles et auxquels conviennent le sol et le

climat de l’Afrique, de répandre dans le bassin méditerranéen les espèces

déjà cultivées en Algérie, d’introduire les espèces et variétés originaires de tous les points du globe susceptibles d’accroître les cultures algériennes.

Au cours de cette période décennale, les deux premiers directeurs, le Lieutenant de Vaisseau Barnier puis le Commandant du Génie Bernard vont s’appliquer à suivre intégralement le programme prévu. Leur activité s’exerce d’abord sur 5 hectares situés au-delà de l’emplacement actuel du Jardin d’Essai, du côté d’Hussein-Dey.

Cette superficie se révéla insuffisante. En 1837 elle est augmentée de 18 hectares grâce à l’acquisition par les Domaines de plusieurs terrains plus ou moins bien cultivés, situés sous l’antique fontaine des Platanes.

L’établissement devient alors essentiellement un fournisseur de plants, ce qui lui vaut d’être appelé « Pépinière centrale du Gouvernement », jusqu’en 1861, où, de nouveau débaptisé, il prendra l’appellation plus flatteuse de « Jardin d’Acclimatation ».

Cependant le terme de Petit Jardin d’Essai demeurera attaché à la parcelle de 5 hectares jusqu’à ce qu’elle soit échangée avec une enclave de même superficie englobée par les terrains acquis en 1837. Article tiré du Bulletin de Mars 2018 de l’ABEO : Les trois horloges

Voir en ligne : http://clan-r.org/portail/le-jardin...