A vouloir être chef il faut que l’on soit digne
Pour pouvoir être digne il faut de la hauteur ;
Ce n’est pas de l’orgueil mais un honneur insigne
Que d’être au-dessus de quelques adulateurs.
A se frotter au peuple et passer pour humain
On perd et son crédit et son autorité,
Se mêler à la foule en serrant quelques mains
Et c’en sera fini de force et dignité.
La fonction, le statut d’un chef, et quel qu’il soit,
Exigent de lui qu’il sache se distancier
On ne s’abaisse pas, on ne compose pas
Quand on doit ordonner sans jamais balbutier.
Ce n’est pas parce que l’on s’assied tout en rond
Qu’on pourra aux problèmes trouver solution :
Groupe dynamisé, sitôt dynamité,
Pouvoir distribué donc pourvoir effrité.
Un chef n’a pas à être aimé mais respecté :
Car plus il est aimé, mieux il est garrotté.
Comme l’estrade ailleurs, le trône a sa fonction
Et lorsqu’on en descend, on joue la confusion.
Platon l’avait bien vu, qui dans sa "République"
Donnait gouvernement à ceux qui expliquaient.
A ne résonner qu’au diapason de la clique,
On en deviendra bien un timide laquais. (17/07/2008)