Le bonheur est fragile, il déboule soudain,
C’est comme un renouveau ou mieux comme un rappel,
On l’avait oublié, mais voilà qu’Aladin
De sa lampe magique le chante en gospel.

C’est comme un coup de fouet ou une mélodie,
Il revient déguisé en habit de Protée,
On n’ose pas encor croire en sa comédie,
Et pourtant il est là, nous tendant sa pâtée.

Tant de malentendus et tant de déceptions
Nous ont déjà plongés dans notre solitude
Qu’on peut douter alors en sa résurrection
Qu’il pourrait apporter de sa sollicitude.

Et pourtant il est là, pointant de ses rayons
Une mélancolie vouée aux gémonies,
Tourmentant nos pensées de son dur aiguillon
Pour nous ouvrir la porte d’une épiphanie.

C’est l’éclat d’un regard, c’est un simple sourire,
Rencontrés au hasard de notre long chemin,
Ou bien la volonté de pouvoir réécrire
Une histoire que l’on croyait sans lendemain. (17/07/15)