Il n’y a pas de mot pour dire l’abjection
Que peut inspirer le crime du Polonais,
Il ne peut y avoir quelque consolation
En une justice que si bien l’on connaît.
Les chagrins et les pleurs ne pourront effacer
Le martyre subi, la douleur d’une mère,
Le fou en liberté a donc pu s’adosser
Aux tables d’une loi devenue vraie chimère.
Qu’on pose la question de mailles relâchées
Me semble absolument bien plus que raisonnable :
Il y a quelque part une cause cachée
Qu’il est malencontreux de dire impardonnable.
Mais il faut insister sur cette lâcheté
De ceux qui assistaient à cet enlèvement :
Car les cris de Chloé auraient pu ameuter
Les passants indolents dans leur isolement.
On pouvait la sauver, il fallait du courage,
Mais cette vertu manque à tous nos bons Français
Et leur indifférence ici me met en rage,
Imbéciles pleutres rivés à leur gousset ! (18/04/15)