Et ainsi s’envolent dans le ciel les ballons
Au rythme des tambours et de joyeux flonflons,
Tournent les manèges eux aussi tout en rond
Dans les cris des enfants et le chant du clairon.

La fête est toujours un heureux événement,
L’occasion est trop belle et se prête aux serments,
Les amoureux s’enlacent si passionnément,
Que le ciel les invite à tout fusionnement.

Noyés dans les vapeurs d’alcool et la fumée,
L’éternité leur est promise, sublimée,
Leur union sacrée est déjà bien programmée
Et devant le curé on l’aura proclamée.

Aux aurores pourtant il faut se séparer,
Chacun rentre chez soi, un peu désemparé…
Bien sûr on se promet de vite se revoir,
L’adieu toujours exclu d’un timide "au-revoir".

Et reprend le train-train de tous les quotidiens,
Le rite redevient le bon ange gardien :
On oublie les écarts, on oublie cette flamme
Qui faillit une nuit nous perdre corps et âme. (1/06/15)