Autrefois, l’obésité était associée à la bonne santé, et les réserves aidaient à passer l’hiver. Mais les valeurs ont été renversées, depuis le Moyen Âge . Les enfants du confinement , victimes de l’inactivité et moralement atteints, ont peut-être constitué des réserves en prévision des abyssaux déficits qu’ils auront à combler.
Le président nous a été vendu comme un génie de la finance. Certains susurrent qu’un épicier aurait obtenu de meilleurs résultats et je ne doute nullement que l’on trouve de géniaux épiciers. Le concernant, à la manière de nombreux Français, je ne placerais pas le génie au sommet de la liste de ses qualités. Entregent, machiavélisme, cynisme, opportunisme, autoritarisme, soit. Pour le reste, je songe plutôt à la citation de Céline au sujet du Général De Gaulle , « un nain que l’on a agrandi en omettant l’étage supérieur »… Quelle meilleure preuve que la gestion de cette épidémie ?
L’emballement autour du covid, cause de l’augmentation de l’obésité
Les emballements collectifs au sujet de divers traitements de la covid ont débuté en 2020 par l’intérêt des réseaux divers pour les études en double aveugle. C’était amusant de voir cette problématique qui occupe notre quotidien débattue en place publique. Quand une pathologie a une létalité de 0,5 %, en arrondissant, il faut d’énormes échantillons de patients avant d’obtenir, après des mois, un test statistique puissant et donc une réponse aux questions formulées.
Pour le confinement, l’évaluation semble plus complexe encore. Comparer quoi à quoi ? Le virus Ebola tue massivement et, en confinant, un résultat concret peut être observé. Le virus de la covid, autrement moins dangereux, mute et joue à traverser les barrières, masques, confinement, mesures sociales farfelues… Un tour d’horizon mondial permet peut-être d’apporter un début de réponse. Un confrère suédois, sur la base d’une méta-analyse, a évalué que le confinement réduisait de 0,2 % la mortalité. Même si le chiffre est minoré, même si quelques pauvres vieillards auraient hypothétiquement pu vivre quelques mois supplémentaires, il importait de considérer la balance bénéfice-risque et les tragiques conséquences induites.
Le climat instauré a dressé une barrière entre patients et centres de soins et a accru la mortalité et la morbidité de 5 % dans chaque spécialité. Les psychiatres ont vu exploser les pathologies, particulièrement en pédiatrie. Ayant traversé cette épreuve, je n’oublie pas ce père se présentant à ma consultation accompagné d’un adolescent en pleine déprime. Amorphe, triste, il avait pris en quelques semaines une quinzaine de kilos du fait des thérapeutiques. Je ne souhaite à aucun père ces tourments… Les images de suicides à Shanghaï rappellent aujourd’hui cruellement qu’embastiller revient à aligner des dépressifs au long d’un précipice. Prenez l’avis du personnel pénitentiaire… Les cas d’enfants de onze ans ayant tenté de se supprimer ont été rapportés. Certains services de pédopsychiatrie ont été saturés, quand dans un même temps, les réanimations des mêmes villes ne débordaient aucunement. Tout cela au prétexte d’une contrainte médicalement indéfendable…
La médecine et la science exigent des preuves mais ces grignotages en plein confinement, outre le manque d’exercice physique, ne résultaient-ils pas de l’ennui et de l’inhibition, premiers pas vers la dépression ? En deçà d’un certain âge, les enfants ne remettent jamais en question leurs acquis. Ces mêmes gamins, à qui l’on répète que la planète se meurt du fait des agissements criminels de leurs géniteurs vont maintenant passer leur existence terrorisés par un virus à peine plus létal que la grippe qu’ils croiseront chaque année. Et puisque nous avons vécu la huitième épidémie depuis 1895, avec une mortalité mondiale similaire à celle de ses aînées de 1957 et 1969, comment, adultes, réagiront-ils à l’heure de la prochaine ? Et quid de leurs futurs enfants ? Imaginez un monde où Greta Thunberg serait ministre de l’Énergie et son cousin Hansel, sous antidépresseurs depuis la covid, en charge de la Santé…
Si personne n’a souhaité cette épidémie, je maintiens que la réaction de la technocratie française et de ses conseils privés américains a failli en surréagissant. Elle a fait empirer la situation en de multiples domaines. Je n’adhère pas aux théories prônant une espèce de conspiration mondiale. Que se dégagent, ici et là, les ambitions politiques opportunistes de groupes divers dont je ne partage pas les vues, certes, mais que ces illuminés aient été à la source de l’épidémie, non. Il s’agissait de la énième et divers intérêts sont venus se greffer secondairement sur le dos de la bête. Nous avons une fois encore observé l’illustration des pensées de La Boétie . Les dirigeants se fixent des objectifs irréalistes, dès lors qu’ils sont portés par des citoyens les jugeant à hauteur de leur charge. Torts partagés : « les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » … Non, l’État ne peut stopper une épidémie à virus mutagène, pas plus qu’il ne peut réguler la température planétaire ou transformer Greta en Hansel. L’État, c’est l’intendance, le goudron sur les routes, les CERFA ou, en l’occurrence, le personnel de soins et le matériel médical : faillite complètement en ce domaine…
Les enfants victimes de la politique covid
Les enfants, entre autres, ont payé le prix de ces politiques. Masques, ambiance mortifère, vagues de cas pas même malades par milliers, angoisses, justifiées ou non, sous-jacentes aux vaccins, parents ostracisés s’ils refusaient une thérapeutique que l’on aurait dû réserver à des patients à risque, parents exclus de leur travail… Que de souffrances injustifiées, inhérentes aux politiques plus qu’à l’épidémie elle-même… Et les enfants, confrontés à des parents en panique, se comportent comme des buvards. Privés d’activités, de copains, ils ont végété dans l’anxiété, se morfondant dans des surfaces elles aussi confinées. Ils ont grossi, ils ont sombré dans la déprime et ils ont, à l’âge de l’innocence, fait l’expérience précoce du malheur collectif.
Reste à affronter les conséquences futures de ces choix gouvernementaux calamiteux alors qu’une guerre vient encore noircir l’horizon. De plus en plus de gamins vont devoir se contenter d’une alimentation bon marché, riche en sucres et en graisses, quand la pratique d’un sport coûte une petite fortune aux parents dont les revenus risquent encore de chuter. Leur moral n’aura guère l’occasion de s’améliorer mais tout n’est jamais perdu. Le pessimisme est mortifère. La réélection du génial président de Notre Dame et de la covid vient, certes, accroître cette sensation oppressante d’être englué dans une mélasse bien adhérente mais gardons la tête haute.
En libéraux, bâtissons seuls notre avenir et celui de nos enfants, offrons-leur des perspectives, mauvais gouvernements ou pas. Oui, les enfants ont souffert des confinements injustifiés, physiquement comme moralement. Oui, dans le système éducatif, tout semble voué à remplacer les repères solides qu’ils attendent par une confusion permanente. Faute d’enseignement, on leur inculque diverses inepties qui heurtent nos convictions et n’ont rien à faire dans l’enceinte des écoles (théorie du genre, woke et autres délires extrémistes). Restons ceux qu’ils se choisiront pour modèles, esprits épris de liberté. Si le libéralisme économique me semble le plus cohérent des systèmes, je continue de penser que l’humain véhicule un message.
Le déconstruire ne mènera nulle part. Personne n’en changera sa nature profonde et immanente. Ces enfants, cibles faciles des révolutionnaires, sont nos enfants. Dans des écoles libres et libérées, ils recevraient un enseignement qui les armerait face à l’insondable bêtise des gouvernants. Malins comme ils savent l’être, ils réaliseraient d’eux-mêmes les failles, ils s’ouvriraient d’autres perspectives qu’obésité, dépression et soumission. Contrairement à certains adultes, ils pétillent souvent d’intelligence et de créativité, dès lors qu’on ne les bride pas. Et ils peuvent tourner les pages si on les y aide.