TRIBUNE - Ces sujets sont complexes. Le lecteur a droit à des éclaircissements sur plusieurs dimensions comme nous l’avons commencé dans un précédent article de France-Soir. (La théorie du climat existe-t-elle ? | France-Soir) Voyons comment deux facteurs introduisent de grandes incertitudes : le rôle du phénomène d’îlots de chaleur urbain sur la question essentielle de l’élévation des températures et les variations de l’axe de rotation terrestre.
L’élévation des températures et le phénomène d’îlots de chaleur urbain
Comment le GIEC calcule l’évolution des températures pour asséner comme une doctrine qu’il y a réchauffement climatique global ? Pour réaliser ce calcul, il faut suivre les températures précisément en de très nombreux lieux simultanément. Ces lieux doivent représenter la globalité des situations géographiques et mailler le territoire de façon homogène. Il faut donc des stations météorologiques partout et une capacité de restituer les températures de surfaces sur les océans qui recouvrent 70% de la surface du globe. Faute de stations météo en mer, il faut suivre par satellite le maillage océanique. Ce dispositif existe depuis peu. Enfin, il faut conclure par des moyennisations géographiques et chronologiques des évolutions pour affirmer que globalement, il y a réchauffement. L’illusion d’un climat mondial n’est pas loin.
Tout travail procédant par des moyennisations est très risqué. Elle cache des phénomènes très divers. Exemple. La taille moyenne d’une population peut stagner. Mais une première part de géants peut prendre quelques centimètres à chaque génération, alors qu’une autre part égale peut perdre les mêmes quelques centimètres. La moyenne ne bouge pas. Mais la réalité invisible par le calcul à la moyenne est ici un double processus de "nanification" et de "géantification" de la population. Elle est un piège que les mathématiciens et statisticiens rigoureux connaissent bien. Le GIEC affirme pourtant un réchauffement global, or celui-ci est avant tout une fiction statistique, certainement pas une réalité locale de l’évolution des climats. Premier doute.
Montrons que sur une quinzaine d’années, il est bien abusif de prétendre tirer des conclusions, puis de s’appuyer sur celles-ci pour justifier des prévisions douteuses en les assénant ensuite comme des vérités dogmatiques. Et la première des raisons tient à l’inconstance météorologique sur de courtes périodes. Un même mois de janvier peut varier dans des proportions en centaines de pourcents. Prenons le temps d’examiner deux exemples : La France et le Canada-Québec-Montréal
France : 6 villes sur le territoire
Pour démontrer le réchauffement, il faut avoir des données qui attestent d’une dynamique en matière de température. Nous avons pris 6 villes sur réparties dans la métropole pour apprécier les évolutions de températures de 2009 à 2022 en se focalisant sur les périodes les plus révélatrices : les trois mois hivernaux de janvier à mars et les trois mois estivaux de juillet à septembre. Examinons pour commencer ville après ville.
Nous utilisons la base historique météo.net
sete
Les Sables d’Olonne, sous l’influence atlantique. 2021, année la plus froide des 14 étudiées. 2020 et 2022 à la moyenne. Les années les plus chaudes : 2014, 2016 et 2018, suivi de trois années tempérées ou froides. Aucun indice de réchauffement. On note même les mois les plus froids en mars des trois dernières années et un mois de juillet frais. Sur les 18 valeurs mensuelles des 3 dernières années, 5 sont les plus froides de ces mois sur la période.
Sète, au climat méditerranéen avec une année 2022 exceptionnellement chaude, mais qui succède, à deux années en dessous de la moyenne des 14 années. L’alternance des années froides et chaudes en écart à la moyenne mettent en évidence une sorte de cycle de 2 à 3 ans. Pas de réchauffement graduel sur la période.
sete
Besançon et Maubeuge ont une période de 2009 à 2013 d’année froide avec les minima, et des années 2018 à 2020 puis 2022 plus chaudes. Mais l’année 2021 est quant à elle en deçà. Les deux villes correspondraient mieux à la notion de réchauffement. Mais nous sommes sur quelques années et sur deux de nos six villes.
besancon
Granville et Bayonne ont des périodes voisines, hormis l’année 2009. Granville à 6 mois sur 18 des trois dernières années, les plus froids de la série. Ces villes sont plutôt des contrexemples, à l’inverse de Besançon et Maubeuge. Ces 6 villes réparties sur l’ensemble du territoire métropolitain et sélectionnées pour cette raison, montrent que 2 sur 6 uniquement correspondent à l’hypothèse. 2 sont à l’inverse et 2 sont intermédiaires. Le lecteur comprendra que le réchauffement ne s’induit pas de ce type de résultats
granville
Mais des calculs sur de si courtes périodes sont impertinents. Prenons quelques exemples. Les mois de janvier et février aux Sables d’Olonne connaissent des écarts de 5° pour des moyennes mensuelles de 12° à 7° ou de 11° à 6°. Si je traduis en pourcentage, les écarts mensualisés sont de 40 % à près de 50% sur 14 ans. Mêmes écarts à Sète. Le climat plus continental de Besançon accroît les amplitudes de 2° à 9° et de 1° à 11° soit 7° et 10° d’écart d’une année sur l’autre malgré des moyennes mensuelles soit de plus de 400% à fois 10 (1000%). Même phénomène en été, bien marqué à Besançon avec des écarts de 9° pour des moyennes mensuelles de 20° à 29° ou de 21° à 30° en juillet et août ; soit 50%. Est-ce avec un matériau analytique de cette nature, dont le caractère aléatoire est manifeste du fait des écarts en pourcentage pour les mêmes mois sur 14 ans que l’on peut induire une loi du climat ? C’est en prenant trois décennies, prétendument de référence que le GIEC affirme le réchauffement. Est-ce avec des résultats erratiques qu’on peut prétendre induire un réchauffement climatique ? Second doute majeur.
La démonstration que nous voulions faire porte sur quelques faits statistiques. En cas de réchauffement, nous devrions observer des tendances nettes. Or, ces chiffres démontrent que sur 10, 20 ou 30 ans, les écarts sont d’une telle amplitude qu’on ne peut pas prétendre en induire des fonctions arithmétiques pertinentes. Sur des moyennes mensuelles des températures à mi-journée, les écarts entre ces mois, sur une quinzaine d’années confirment que nous sommes dans la météorologie : Les écarts vont de 50% à 1000% entre un même mois sur plusieurs années. Les écarts annuels sur la moyenne de ces six mois, année après année, témoignent d’écarts encore très significatifs. Un exemple. A Besançon, une année froide : 13,83, une année chaude : 17,83 pour une moyenne sur la période 2009 à 2014 : 15,16. L’amplitude est de 4° soit 26% de la valeur moyenne. Il n’y a pas de constance, pas de linéarité, pas de cycles significatifs. Ce qui est évident sur 15 ans l’est pour 30 de même et cette réserve de données ne permet aucune projection.
Une autre dimension est totalement négligée dans l’approche du GIEC. Elle est observable par le commun des mortels entre les grands centres urbains et les régions rurales périphériques. C’est le phénomène d’îlot de chaleur urbain. Prenons l’exemple de Montréal. L’évolution des températures mérite aussi de vérifier les enseignements français.
Canada – Québec - Montréal
Voyons la méthode présentée par le site du gouvernement canadien. On classe les années les unes par rapport aux autres pour établir des conclusions en ces termes :
« Neuf (9) des 10 années les plus chaudes ont été enregistrées au cours des 25 dernières années. L’année 2010 a été l’année la plus chaude avec une température moyenne supérieure de 3,0°C à la valeur de référence pour la période de 1961 à 1990. L’année 1972, avec une moyenne inférieure de 2,0°C à la valeur de référence, a été l’année la plus froide qu’ait connue le Canada depuis 1948. »
L’hypothèse du réchauffement est très discutable : îlot de chaleur et axe de rotation
(Changements de la température au Canada - Canada.ca)
(Changements de la température au Canada)
Le document du gouvernement canadien est très révélateur des modes de falsification des données. Les données factuelles de températures ont disparu au profit d’une présentation par indice en prenant une période de référence (1961-1990). Les moyennes ne sont même pas communiquées dans le document, privant le lecteur du repère en valeur absolue. Le document fait fi de la démonstration de la valeur de la prétendue période de référence. Nous contestons ici formellement le statut de valeur de référence. Selon les décennies prises (D1, D2, D3 ou D0, D1 et D2 ou encore D2, D3 et D4) la valeur de cette référence varie. Elle n’est pas un invariant. Si je prends donc par tranche de 30 ans glissant, ai-je une valeur constante ? Non. L’étude gouvernementale canadienne omet de démontrer ce statut de référence de cette période. Or, elle sert de base à l’affirmation du réchauffement. C’est, soit une erreur méthodologique regrettable, soit une supercherie logico-mathématique, soit une manipulation de l’institution.
Les valeurs du tableau gouvernemental relèvent donc de la pure manipulation. Si je modifie d’un degré la valeur de référence, la ligne oblique devient une ligne horizontale qui se confond avec la référence, soit aucune tendance et encore moins de conclusion sur le réchauffement climatique. Le gouvernement canadien est-il en capacité de démontrer que sa valeur de référence à une quelconque valeur scientifique à l’échelle du climat. Troisième doute majeur.
Les partisans de la théorie du réchauffement justifient leur thèse en arguant aussi de l’absence d’hiver froid depuis les mêmes trois dernières décennies. Malheureusement pour eux, en 2022, puis en 2023, le 22 janvier entre autres, le thermomètre plonge sous -30 degrés dans toute la région, sauf sur l’île de Montréal qui se refroidit moins vite du fait du phénomène d’îlot de chaleur urbain. Le thermomètre indiquait -35,6 degrés à Sainte-Clotilde, en Montérégie, il faisait -23,4 degrés au centre-ville de Montréal et -26,7 degrés à l’aéroport à l’ouest de l’île. De même, les USA viennent de vivre un épisode glaciaire autour du 4 février. Illustrons. Les données présentées sont celles-ci. Ces dernières données démontrent que les calculs sont totalement factices. Il suffit de deux ou trois années plus froides pour briser la ligne et la rendre très largement impertinente. Ce type de représentation n’a pas de sens. 2022 et 2023 inversent la tendance.
Montreal
Montréal est emblématique de ce revirement qui se poursuit avec l’hiver 2023. Cela fait maintenant 4 années avec hiver froid ou été froid et 5 des mois les plus froids sur la série entre 2020 et 2022.
Les données de Tadoussac, plus à l’embouchure du Saint Laurent témoignent du même phénomène de trois à quatre années plus froides dans la série de 2009 à 2022.
Tadoussac
Et ces données confirment bien le phénomène d’îlot de chaleur urbain sur l’île de Montréal. Systématiquement, les hivers sont plus froids à Tadoussac, dans une fourchette entre -6 et -14 pour -3 à -11 pour Montréal en janvier par exemple. De même en été, il fait toujours plus chaud à Montréal. Exemple de juillet avec Montréal entre 22 et 29 et Tadoussac entre 18 et 25. Les villes environnantes de Montréal se situant entre Montréal et Tadoussac. Le phénomène d’îlot urbain se confirme bien en hiver comme en été. Quatrième doute.
Des travaux passionnants publié par l’université de Lund en Suède : Climat et Urbanisme - La Relation entre le Confort Thermique et la Forme du Cadre Bâti par K. Grundström, E. Johansson, M. Mraissi et D. Ouahrani conclut en ces termes :
« Il existe une relation complexe entre l’environnement construit et le climat où le micro-climat autour des bâtiments évolue en fonction du climat régional existant dans la campagne avoisinante. Les résultats des mesures constatés dans les deux quartiers étudiés de la ville de Fès démontrent que le tissu urbain a une grande in fluence sur le micro-climat existant au tour des constructions. » (p.145)
(FULLTEXT01.pdf (diva-portal.org))
Le Maroc n’est pas exposé au même climat que Montréal et la même conclusion des îlots de chaleur urbain est pourtant évoqué :
« L’étude réalisée dans la ville de Fès confirme les études antérieures : le climat urbain diffère notable ment du climat rural. Les relevés climatiques montrent également d’importantes différences selon les caractéristiques du tissu urbain. » (p.145)
Les îlots de chaleur urbain modifient les mesures de température. L’hypothèse du réchauffement climatique est très largement la conséquence d’une déformation des résultats. Montrons. Quelques chiffres suffisent à comprendre le phénomène. Nous étions 1 milliard en 1900 dont environ 10 % dans des villes soit quelques 100 millions d’habitants. Nous sommes 120 ans plus tard 8 milliards dont 55% en milieu urbain soit 4,5 milliards d’habitants avec une multiplication des mégalopoles partout dans le monde, en Afrique, en Chine en particulier. Ces populations vivent dans un milieu plus chaud l’hiver et plus chaud l’été. Il y a donc une distorsion de la perception du climat entre le climat réel et les températures mesurées en milieu urbain. Ce biais de perception est aussi celui des mesures dans les travaux du GIEC. En fait, la réalité du climat ne se mesure pas en milieu urbain déformé par ses conditions de vie artificielles. Or, celles-ci n’impactent même pas le climat dès la périphérie rurale de ces mégalopoles. Cinquième doute.
Cela fait beaucoup de doutes : la méthode avec une période de référence artificielle, des relevés météorologiques erratiques mais des années froides en de nombreux endroits ces trois dernières années. Le phénomène d’îlot de chaleur urbain très impactant sur l’évolution des mesures de températures du fait de l’urbanisation des quarante dernières années.
La variation de l’axe de rotation : l’obliquité terrestre
Les facteurs les plus influents sont les astronomiques : 1) la variation de l’orbite terrestre avec sa proximité au soleil (périhélie) et d’éloignement (aphélie), soit la trajectoire de la Terre autour du Soleil, 2) celle de l’activité solaire déjà examinée, 3) celle de l’obliquité terrestre, soit l’axe de rotation. L’obliquité évolue aussi sous l’influence des planètes. Ces fluctuations astronomiques sont connues et elles concordent avec les données paléoclimatologiques. Il y a une relation entre ces cycles astronomiques et les températures relevées pour les périodes considérées. Mais comme l’écrit Yves Fouquart, physicien, professeur à l’Université des Sciences et Techniques de Lille I où il a dirigé le Laboratoire d’Optique Atmosphérique et spécialiste des interactions entre le rayonnement électromagnétique et l’atmosphère dont les travaux ont porté sur l’observation et la modélisation des nuages et des aérosols, soyons modestes :
« La concordance entre les variations de l’ensoleillement et celles des paléotempératures est telle que plus personne aujourd’hui ne remet en cause le rôle d’initiateur des fluctuations astronomiques. Le problème non encore vraiment résolu est de savoir comment ça marche précisément. On a, pour l’instant, quelques grandes idées sur le mécanisme déclencheur. »
(Le climat de la terre – Chapitre 6 – Influence anthropique et variations naturelles, Le climat de la terre - 6. Influence anthropique et variations naturelles - Presses universitaires du Septentrion (openedition.org)).
Yves Fouquart écrit bien noir sur blanc que nous ne pouvons décrire précisément les mécanismes. Nous sommes donc très loin d’une équation et d’une exactitude sur ces facteurs, pourtant essentiels, à la mesure de l’évolution des climats.
Concernant l’obliquité terrestre, ce facteur est connu à court terme mais pas théorisé sur longue période et pour cause. Elle évolue parce que la Terre n’est pas une sphère parfaite. Aplatie sur les pôles, les forces gravitationnelles du Soleil et de la Lune modifient l’axe de rotation de la Terre autour de la perpendiculaire au plan de l’écliptique. Sur période longue, en millions d’années, cette obliquité a varié entre 21,9° et 24,5°. Elle induit les saisons selon les latitudes. Si elle n’existait pas, les saisons n’existeraient pas. Et cette variation expliquerait une grande partie des évolutions des glaces polaires. Un article très documenté de chercheurs de l’université de Cardiff (Influence persistante de la précession sur la variabilité de la calotte glaciaire septentrionale depuis le début du Pléistocène | Science) confirme que la planète vacille à la façon d’une toupie impactant l’exposition des pôles au rayonnement solaire, conduisant à des cycles glaciaires d’environ 100.000 ans, et ce conformément aux premières thèses de Milankovitch.
Cependant, elle est à la fois connue et pas totalement prédictible, voire imprédictible sur longue période. Là où nos contemporains ont un petit problème, c’est que le déterminisme appartient aux chimères du passé, dans les sciences physiques et astronomiques. L’ensemble des phénomènes astronomiques n’est pas prédictible à de grands horizons de temps. Certes, nous savons ce qu’il en est à très court terme, sans des événements inattendus, mais il existe une dimension chaotique qui limite l’exactitude des calculs avec des effets sur leur résultat à long terme. L’impossibilité du calcul n’est pas du tout liée à des défauts de capacités de calcul.
Elle dépend d’événements chaotiques, par exemple le passage d’un astéroïde dont la perturbation impactera l’obliquité ou la trajectoire de la Terre dans des proportions potentiellement considérables. Il existe donc une limite à nos capacités de prévoir l’avenir des mouvements du système solaire parce que des objets engendrant des perturbations peuvent affecter à 100 millions d’années des positions et trajectoires en millions de kilomètres. Or, des astéroïdes et des comètes occasionnent de telles perturbations dans le passé, le présent et le futur. Les spécialistes dénomment cela le chaos du système solaire.
Les passionnés se référeront aux calculs et au théorème de KAM (Kolmogoroff-Arnold-Moser), aux premières études numériques à long terme de C. Cohen, E. Hubbard et C. Oesterwinter en 1973 et aux calculs puissants de G.Sussman et J.Wisdom du MIT en 1987, calculant le mouvement des planètes dites extérieures sur plus de 800 millions d’années. Ces travaux mettent progressivement en évidence le caractère chaotique des résultats, soit l’impossibilité de calculer des positions ou trajectoires avec exactitudes du fait de la totale imprédictibilité de certains événements. Ceux-ci sont alors intégrables en vertu d’autre type de calculs, probabilistes, pour dire que le monde peut être ceci ou cela avec une probabilité qu’il en soit ainsi ou autrement. Nous basculons de la prédiction en vertu du principe d’exactitude à des prévisions probabilistes comme autant de scénarios ouverts.
À ce sujet, l’astronome Jacques Laskar, directeur de recherche au CNRS, membre du groupe Astronomie et systèmes dynamiques de l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE) de l’Observatoire de Paris conclut un colloque sur la mécanique céleste et le chaos en ces mots :
« Le chaos à grande échelle est présent partout dans le système solaire. Il joue un rôle majeur dans la construction de la ceinture des astéroïdes et dans la diffusion des comètes à partir des régions externes du système solaire. Toutes les planètes inférieures ont probablement connu un comportement chaotique de leur obliquité à grande échelle durant leur histoire.[...] L’organisation des planètes dans le système solaire semble être fortement en relation avec ce comportement chaotique, situé de tout temps dans un état de stabilité marginal [...] ».
En matière de chaos, il faut avoir à l’esprit le célèbre effet papillon du météorologue Lorentz. Le simple mouvement des ailes d’un papillon produit de faibles mouvements de l’air mais il se peut que deux semaines plus tard cela provoque à quelques milliers de kilomètre une tempête tropicale. Un événement apparemment insignifiant peut provoquer un événement majeur. Comme l’écrit Yves Fouquart :
« Cette très grande sensibilité de l’atmosphère à de faibles variations des conditions initiales est la raison pour laquelle la prévision météorologique est impossible au sens déterministe au-delà d’une dizaine de jours. »
Et il précise que des phénomènes aussi impactant que El Nino, sont aussi très mal connu, je cite :
« El Nino résulte d’une interaction entre l’océan tropical et l’atmosphère. Le mécanisme est maintenant assez bien compris mais l’origine du déclenchement d’un épisode reste obscure et sa prévision est donc difficile. » (Y. Fouquart). Pour mémoire, ce phénomène a des conséquences météorologiques majeures déplaçant les zones de précipitations dans l’océan Pacifique, déroute les cyclones tropicaux de leurs routes habituelles, induisant des sécheresses, etc.
À l’inverse, rappelons au lecteur qu’en vertu des cycles de Milankovitch, et pour autant qu’aucun événement astronomique ne vienne perturber les périodes étudiées, nous nous dirigeons vers une période glaciaire, soit l’inverse même des affirmations du GIEC. En vertu des cycles de glaciation, nous terminons une phase chaude et reprenons un cycle de plusieurs millénaires avec un cycle de refroidissement plus intense jusque dans les 20.000 ans qui viennent. L’apogée de la glaciation, en vertu des périodes de l’astronome serait atteint dans 60.000 ans. Rappelons que les grottes de Dordogne nous indiquent que les hommes vivaient dans un milieu de glaciers et de froids quasi-polaire dans le sud-Ouest de la France il y a 18.000 ans ! Ces cycles sont donc connus et à court terme prédictibles, sauf aléas. Entre ce que nous savons du refroidissement prévisible et les incertitudes, il faut une argumentation plus que muscler pour nous promettre un réchauffement climatique dans la durée ; et qui justifierait des milliards d’investissement avec des transitions doctrinaires et ruineuses.
En conclusion, cela fait beaucoup de critiques recevables.
1. Les écarts des températures sur quelques décennies démontrent le caractère inconstant de la météorologie et son imprévisibilité.
2. De nombreux lieux démontrent que les trois ou quatre dernières années sont les plus froides sur une série de 15 années. Cela contredit factuellement les approximations en cours.
3. Le phénomène des îlots de chaleur urbain explique une bonne partie de la dérive de la mesure de la température sans lien avec la réalité du climat, déformation accrue au fil de l’urbanisation massive des quarante dernières années.
4. L’obliquité terrestre à un impact majeur sur les saisons et les variations à long terme, comme d’autres variables astronomiques.
À ce stade, les conclusions du GIEC sont plus qu’interrogeables, dans la construction même des résultats. Si cette institution avait quelque rigueur scientifique, par-delà le mandat idéologique qui lui a été confié, elle organiserait régulièrement un grand débat entre chercheurs à la façon du Sic et Non des controverses médiévales où le public disposerait loyalement et en toute transparence, des données brutes, des conclusions libres d’institutions libres partageant publiquement leurs investigations sur toutes les dimensions du climat. Et n’en déplaisent aux Ayatollah du climat, ils ne sont pas les détenteurs de la vérité, moi non plus, mais ces questions méritent autre chose que l’invective et la propagande d’Etat et de grandes entreprises intéressées au financement d’une transition peut-être totalement inutile, mais occasion rêvée d’un détournement massif de l’argent publique alors que d’autres priorités existent.
Un colloque libre de recherche n’est pas la même chose qu’un rapport d’une institution internationale. Là est le signe d’une approche politique plus que scientifique de ces questions. Le consensus est très artificiellement construit par le jeu du financement des recherches, cela s’appelle la corruption, à l’instar de celle de l’OMS par ses bailleurs de fonds. Ces institutions se discréditent et vont bientôt discréditer la science elle-même, sa démarche et sa valeur, si nous ne nous levons pas contre une emprise idéologique qui détruit pas à pas l’intelligence critique.
Pour terminer revenons sur le facteur temps. Il faudrait rappeler que l’impossibilité de prédire le lendemain rend encore moins prédictible le surlendemain ou le futur lointain. C’est même une supercherie intellectuelle de dissocier météorologie et climat. C’est bien la somme des faits météorologiques qui constituent les données d’un climat. Cette discontinuité n’a aucun sens. Elle a pour but de tenter de crédibiliser des prévisions à long terme (à l’échelle de quelques décennies ce qui ne fait pas bien loin tout de même) avec une arrogance qui vient aussi contredire les prédictions astronomiques de plus long terme, elles, qui nous annoncent avec plus de certitude l’entrée dans un cycle de refroidissement. Tout cela sent la manipulation. Nous terminerons par un dernier article sur les processus chimiques : CO2, vapeur d’eau et effet de serre.
Pierre-Antoine Pontoizeau
Source F-S