Il faut bien que se passe toujours quelque chose :
Le calme n’a jamais que le vie d’une rose…
Que l’on ferme la porte, un importun prévient
Qu’il arrive aussitôt, on lui dit "eh bien, viens !"
… Et le silence ainsi toujours phagocyté
Par ce qui détruit notre pauvre liberté…
Pour y échapper, on fait des kilomètres,
Mais l’importun est là, déjà à quelques mètres.
Je cherche le silence, un clairon tonitrue :
C’est le réveil de ces nouvelles recrues,
La caserne agitée de soldats éperdus,
Le silence de nuit est déjà bien perdu.
Où donc se réfugier ? Dans quelque monastère ?
Les matines me jettent tout d’un coup à terre :
Le lit était étroit, je n’ai pu m’agripper,
Le voilà derechef toujours mieux écharpé.
Trouver quelque silence en cette vie d’enfer
M’incite désormais à mieux croiser le fer :
Illico j’y vais, mais alors à très grands pas…
… Tout était dans ma tête et donc "mea culpa !" (15/05/2019)