Il y a ceux qui créent, il y a ceux qui crient,
Ce sont bien les premiers que les seconds décrient,
Et les petits roquets sont là pour aboyer,
Incapables bien sûr de quelque plaidoyer.
"La critique est aisée, mais l’art est difficile"
Et c’est d’un cacochyme et pervers codicille
Que nos bons contempteurs contresignent une œuvre,
Croyant tenir la barre et être à la manœuvre.
On les lit sur le net, cinglants en aphorismes
Qui n’ont de consistance que de gargarismes :
Ils sont les justiciers de ce droit qu’ils ont pris
A fustiger tout ce qui peut être entrepris.
Tous les "réseaux sociaux" fourmillent de zorros
Qui n’ont rien de bien mieux qu’un égal à zéro,
Le net est devenu un grand sac vomitoire
Où chacun participe à sa propre victoire.
Mais quand les chiens aboient, la caravane passe :
Qu’ils se défoulent donc ! Ils restent dans l’impasse
Du faux miroir que leur offre quelque créneau
Et de l’illusion d’être un Seigneur des Anneaux. (2/01/15)