"Échevelé, livide au milieu des tempêtes"*,
Il ira jusqu’au bout, évitant la défaite,
Il ira jusqu’au bout pour que de sa conquête
Il puisse de la gauche enfin faire sa fête.

Les rats de l’opéra ont quitté le bateau,
Ils s’étaient bien gavés à ce jeu de Loto,
Quelques-uns sont partis, pour goûter au gâteau
Sous la houlette d’un perfide long couteau.

Alain Juppé est là, toujours en embuscade
Pour le planter en une dernière estocade :
On pourra festoyer en quelques bacchanales
Et fêter les entrées en nouvelles annales.

Les feuilles mortes se ramassant à la pelle
Seront jetées en vrac dans quelque autre poubelle…
Le vent les emporte déjà dans les ornières
Des chemins tracés, la rose à la boutonnière.

Pour que vive la gauche, c’est la trahison
D’une droite veule qui joue du diapason :
Elle s’agite alors et sonne l’hallali,
De la gauche à la fin elle aura fait le lit. (3/03/2017)

* V. Hugo. La conscience