Tout en attitudes, mieux en ostentations,
Ses deux mains écartées, appuyées sur la table,
Il attend avec fièvre quelque invitation
Pour s’épandre en discours trop souvent détestables.
Il prendra la parole alors très doctement,
Mesurant le poids de chacun des arguments,
En les développant de circonlocutions,
Chapelets de mots distillés sans concession.
Il les avait mûris avant d’être invité
A prendre la parole avant qu’on la lui donne,
On sent les relents de corruptibilité
Que tous autour de lui volontiers lui pardonnent.
Mais toujours pontifiant, son discours s’effiloche
De simagrées et de théâtralisation …
Et les bras écartés, rouvrant mieux sa valoche,
Il se donne l’air d’être en pleine conviction.
Du début à la fin, de ses bras écartés,
Il peut quand même, d’œillades bien étudiées,
Balancer au plateau ce qu’il croit vérités…
Tour de table fini, vedette congédiée. (6/03/17)
* à propos d’un intervenant chez Y. Calvi