Mon pauvre Manuel ! Tu essuies la bronca
Dans l’Assemblée que tu avais crue ton arène,
Matador défraîchi et dont la baraka
T’abandonne soudain dans le chant des sirènes.

Pitoyable spectacle dans cet hémicycle :
Les aficionados t’ont tous abandonné :
Resté seul, mais en main brandissant ton article
D’un petit bras vengeur, mais qui t’a condamné.

Car la démocratie dont tu te repaissais
La voilà bafouée du quarante-neuf trois :
Des menaces beaucoup en ont bien plus qu’assez,
Dans l’enceinte s’installe le cheval de Troie.

Il est temps de partir, préserve ta santé !
Un coup de sang peut provoquer l’apoplexie,
La gauche de la gauche veut en profiter
Et tu ne pourrais plus goûter l’ataraxie.

Tous nos petits clowns ont assuré le spectacle,
Sincèrement je dois dire que j’en ai ri,
Mais tombent maintenant enfin tous les obstacles
Pour que les gauchos se fassent hara-kiri. (16/06/15)