A Lyon : l’homme qui a traîné un policier municipal sur plusieurs mètres remis en liberté

L’homme qui a traîné un policier municipal lors d’un refus d’obtempérer vendredi dernier a été placé sous contrôle judiciaire jusqu’à son procès en décembre prochain.

Quand un policier dans la cadre de son travail, blesse une personne, il est incarcéré en préventif.

Et quand un individu blesse volontairement un policier, il est remis en liberté.

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— AntoineArdant (@AntoineArdant) August 8, 2023

Vendredi soir, un policier municipal lyonnais a été traîné sur plusieurs mètres par une voiture dont il contrôlait le stationnement illicite. Rapidement arrêté, le conducteur a été placé en garde à vue avant d’être présenté en comparution immédiate ce lundi. Il sera finalement jugé le 14 décembre prochain. Le parquet, qui avait requis un mandat de dépôt n’a pas été suivi par le juge des libertés et de la détention qui a décidé de placer le suspect sous contrôle judiciaire.

Une annonce difficile à vivre pour le policier municipal assure Bertrand, un de ses collègues à Lyon. « Je l’ai eu plusieurs fois aujourd’hui. Il souffre d’une blessure à l’épaule. Il a appris, comme nous tous, que la personne qui l’a traîné sur plusieurs mètres a été remise en liberté. Cette annonce a peut-être été pire que la blessure elle-même pour lui », confie ce syndicaliste FO.

« C’est la prime à ceux qui prennent la fuite »

Et de déplorer des contrôles routiers de plus en plus violents. « Bientôt nous ne verbaliserons plus que les gens qui respectent la loi puisque d’autres préfèrent nous mettre en danger en refusant de respecter les règles. Quand on voit la réponse judiciaire derrière, c’est la prime à ceux qui prennent la fuite », ironise le policier municipal.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le conducteur était sous l’emprise d’alcool au moment des faits. Il sera jugé à la fin de l’année pour « refus d’obtempérer, défaut de permis de conduire, conduite sous l’empire d’un état alcoolique et violences avec arme (le véhicule, NDLR) sur personne dépositaire de l’autorité publique ».

Le Figaro

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