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Journal d’ivermectine : tiens, le COVID existe vraiment !

, par  Éric Verhaeghe , popularité : 3%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Mon COVID, que je soigne (tardivement) à l’ivermectine, altère un peu mes journées. Alors, sur proposition de l’excellent Simone Wapler, je me donne un peu de champ en publiant une ou deux chroniques d’humeur sur ce bref épisode de ma vie, sans grand intérêt, mais qui illustre au fond de façon caricaturale les défaillances françaises qui mettent le pays dans la rue.

Il a fallu que j’attrape un “vrai COVID” pour comprendre ce que pouvait constituer la maladie. Jusque-là, j’en avais une vision extérieure et un tantinet incrédule. Certes, j’avais vu, à l’été 2020, le nombre impressionnant de tombes “fraîches” dans le cimetière de Sainte-Walburge où mon père est enterré. Jamais, en 49 ans de visites, je n’avais vu autant de nouvelles arrivées en si peu de temps.

Je n’ai donc jamais fait partie de ceux qui ont douté de l’épidémie, ni du caractère mortel de la maladie.

Simplement, elle n’avait, jusqu’à cet été, jamais voulu de moi. En décembre 2020, je l’avais bien attrapé, ce COVID, après un déjeuner avec des amis qui nous ont contaminés (et qui, vaccinés depuis lors, nous ont exclus de l’anniversaire qu’ils organisent cet été parce que nous ne sommes pas vaccinés, ainsi fonctionnent les gens de gauche). Mais les symptômes n’ont guère duré plus de 36 heures, et se sont limités à un mal de crâne, une sensation de fièvre, un écrasement passager de la poitrine et une difficulté à respirer qui a duré une ou deux heures avant de s’en aller.

Au printemps, la grand-mère de ma femme l’a contracté grâce à son gardien d’immeuble, juste après sa deuxième dose de vaccin. Elle a passé trois jours à l’hôpital et est heureusement sortie. Mais elle a aussi contaminé la nounou de notre fille avec qui nous avons déjeuné sans gestes barrières (nous ne savions pas qu’elle était contaminée, ce jour-là). Et là encore, nous avons échappé à la bête.
La maladie n’est pas arrivée par hasard

J’étais donc convaincu, moi qui vois un médecin tous les dix ans dans le meilleur des cas, et qui refuse de prendre des médicaments chaque fois que je le peux, d’une forme d’inexpugnabilité ou au moins d’invulnérabilité face à cette maladie qui a mis la planète sans dessus dessous. Voilà pourquoi je ne me suis pas inquiété quand j’ai commencé à ressentir des picotements à la gorge, mercredi dernier, en visitant la baie de Somme. Le soleil tapait, je supporte mal le soleil, et c’est sur lui que j’ai reporté l’effet des premiers signes, des premiers symptômes.

Dans la foulée, je suis parti en Belgique rendre visite à mes dieux lares. Je “célébrais” cet été le cinquantième anniversaire (quasiment jour pour jour) de la mort de mon père, le premier anniversaire de la mort de ma soeur, et je n’oublie pas la douleur de ce petit Max qui est parti il y a un peu moins de deux ans. Il a aussi pas mal occupé mon été, puisque les premiers rapports d’expertise reçus à la mi-juillet concluent qu’une faute médicale explique sa mort.

Chez les gens du Nord, la mort fait partie de la vie, et il est de mauvais ton de s’apitoyer sur son sort. Never explain, never complain. Mais la conjonction astrale était idéale pour que le virus frappe, et le virus a frappé.

Je suis rentré à Abbeville dimanche dans un état encore correct. Mais il était évident que ma femme et ma fille étaient désormais contaminées. Dans cette période si bizarre, nos facultés réciproques au sommeil ne se sont guère améliorées (puisqu’il existe des familles d’insomniaques). Et donc, faible de nuits de quelques heures grevées par une forte toux, et d’une perte d’appétit, les fièvres sont venues. Puis la perte d’odorat.
Quand tu ne sens plus l’odeur tourbée de ton whisky

Donc, lundi, j’ai dû me rendre à l’évidence : ma vieille technique consistant à ne pas me soigner et à faire le fier face aux virus n’était peut-être pas la bonne solution. Je ne sais plus qui m’a demandé si j’avais perdu l’odorat et je me suis dit que je ne le savais pas, au fond.

Là, j’ai ouvert ma bouteille de Very Cloudy non filtré, et… je n’ai absolument rien, rien, rien, senti ! comme s’il n’y avait que de l’eau dans cette bouteille trouble dont l’odeur traverse ordinairement toute une pièce dès qu’on lui enlève son bouchon. L’illumination est venue : j’avais le COVID, c’était indéniable.

Dans le même temps, ma femme était alitée, après un dimanche épuisant et un lundi de recouvrance laborieuse. Je devais me rendre à l’évidence, il me fallait de l’ivermectine pour renverser la situation.

Ce soir-là, j’ai compris qu’au fond, depuis un an et demi, j’avais régulièrement écrit sur le COVID, mais je n’en avais qu’une vision théorique. Les questions pratiques de la maladie ne m’avaient jamais effleuré jusqu’ici, et soudain je devais faire face à une sorte d’inconnue.

L’ivermectine et ses bienfaits, certes. Mais comment s’en procurer ? La soirée était bien entamée et il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre que l’accès concret au médicament était bien plus compliqué et lent que je ne l’avais jamais imaginé. Naïvement, j’avais cru que des sites en ligne quelque part en Angleterre proposeraient des livraisons en vingt-quatre heures. Et en fait, que nenni !

Je lance un appel à la solidarité sur les réseaux sociaux, et je reçois très vite de nombreuses réponses chaleureuses où je comprends qu’aucune livraison Internet ne peut intervenir en moins de dix jours. Les gens constituent des stocks. Mais ils sont tous partis en vacances et ont laissé les stocks à la maison.
À la recherche de l’or anti-parasitaire

Me voici donc à la recherche des doses qui vont bien, et Dieu soit loué, dès le mardi matin, une amie médecin me propose de m’en fournir le soir même. C’est infiniment sympathique de sa part. Mais elle habite Paris, et j’ai 1h30 de train pour aller récupérer les boîtes, et 1h30 pour revenir. Je ne me sens pas dans une forme olympienne pour réaliser ce petit challenge, mais il est des propositions qui ne se refusent pas. Ma femme est trop fatiguée pour conduire et moi-même je n’ai pas le permis.

Je monte un véritable stratagème pour ne pas être identifié comme “pesteux” dans le train. Je calcule avec précision l’heure où je dois avaler un Doliprane pour limiter la toux pendant le voyage. Et, miraculeusement, le calcul tombe juste. Je cesse de cracher mes poumons en arrivant à la gare et durant tout le trajet, je parviens à contrôler ma toux, sauf à deux ou trois reprises où je me renferme dans les toilettes pour ne pas être entendu.

Ainsi est la France d’aujourd’hui. Ton voisin de banquette peut être ton ennemi. Tu ne sais pas ce qui peut lui passer par la tête s’il devine que tu as le COVID et que tu ne respectes pas l’isolement. Il faut être prudent, discret, aux aguets.

Dans le métro aussi, je dévisage discrètement les passagers pour identifier d’hypothétiques mouchards. Et sans m’en rendre compte, je plonge dans l’atmosphère putride des années 40. C’est la France de Macron, où je cherche de l’ivermectine dans Paris comme on cherchait du saucisson ou des cigarettes sous Vichy. Il y a des risques. Et ces risques sont pris par des médecins qui exercent simplement leur métier.

C’est surréaliste.
Clandestinité

L’opération est réalisée en quelques minutes, comme au bon vieux temps. Je récupère mes boîtes et “l’ordonnance” pour un cocktail d’adjuvants : zinc, vitamines C et D, que je m’empresse d’acheter dans la pharmacie du coin. Un vieux pharmacien surveille ses employés et m’écoute avec un amusement complice égrener les produits dont j’ai besoin. Il ne découvre pas le cocktail et me parle avec beaucoup de gentillesse. Il sait forcément que j’ai de l’ivermectine dans mon sac, et aux doses que je demande, il doit même deviner la quantité dont je dispose désormais.

Tout cela a un parfum de marché noir, de résistance, de clandestinité, qu’on n’imaginait pas revivre un jour dans ce pays. Au passage, il faut être totalement crétin pour avoir rendu pénalement dangereuse la prescription de traitements efficaces contre une maladie qui tue. Il faudra bien régler ce crime, tôt ou tard.

D’ici là, il me reste un détail majeur à régler. Je sais que l’effet du Doliprane va se dissiper, et mon trajet de retour risque d’être chahuté. Là encore, il n’est pas interdit de prendre un TER avec de l’ivermectine. Mais mieux vaut ne pas tenter le diable.

Il me faudrait avaler un cachet d’Aspirine effervescent 30 minutes avant le départ du train, pour cacher la misère de cette toux tuberculeuse qui revient avec la fièvre. Devant la gare du Nord, je cherche une terrasse pour demander un verre d’eau.

Le spectacle offert par ces terrasses est pitoyable : elles sont toutes vides ! Je m’assieds à l’une d’entre elles, dont une seule table est occupée par trois Maghrébins occupés à fumer dans un coin. Le serveur arrive, prend la commande et… me demande mon passe sanitaire. Pour un verre d’eau…

Comme je n’en ai pas, je suis prié de déguerpir. La patronne arrive et m’explique que je devrais me faire vacciner. J’ai effectivement dû lui répondre avec douceur qu’elle avait bien une tête à dénoncer des Juifs pendant la guerre, mais que moi, je n’étais pas un collaborateur. Les trois Arabes en sont restés bouche bée.

Heureusement, le Subway permet des achats à emporter. J’y achète l’eau dont j’avais besoin. Dure loi du passe sanitaire qui vide nos petits commerces et profite aux grands groupes mondialisés. Je dissous mon aspirine, et je rentre à Abbeville.

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