L’influence étrangère est devenue un thème à la mode ces dernières années. On parle beaucoup de l’influence russe , voire chinoise, derrière les forces antisystèmes comme la RN ou l’AfD.
Mais cette influence étrangère n’est-elle pas aussi présente derrière les forces politiques et les organisations écologistes (du moins certaines) ? Compte-tenu de leur poids dans les décisions politiques de ces dernières décennies , il semble nécessaire que leur financement soit étudié de plus près, surtout que des faisceaux d’indices montrent des éléments hautement suspects.
En effet, le retour en force des pays comme la Russie et la Chine mêlé à la mondialisation politique et économique a soulevé des questions géopolitiques sur les stratégies des grandes puissances pour influencer ou perturber leurs adversaires, rivaux ou même alliés.
L’influence de la Russie sur les politiques énergétiques en Europe
Plusieurs éléments montrent une influence russe dans les politiques énergétiques européennes. L’ancien secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen avait déclaré que la Russie avait mené des campagnes de désinformations contre l’extraction du gaz de schiste pour s’assurer la dépendance européenne au gaz russe.
En 2022, la « Climate and Environmental Protection Foundation » est accusée d’avoir des liens avec Gazprom, l’entreprise d’État russe sur le gaz. Cette fondation allemande a été créée par le land de Mecklenburg-Western Pomerania et a participé au projet NordStream 2.
Si cet exemple est le plus médiatique, on peut se poser la question de l’ampleur qu’a prise cette influence.
Rappelons que l’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder a été l’un des initiateurs de la politique antinucléaire en Allemagne . Le fait que celui-ci ait rejoint les actionnaires de Nord Stream 1 (financé par Gazprom) après son mandat fait planer d’importants soupçons.
L’écologie comme outil des rivaux de l’Union européenne
Ces quelques exemples montrent la capacité d’influencer les milieux des affaires comme des organisations proécologistes. Une stratégie à la fois de soft power (influencer pour promouvoir ses intérêts) et de sharp power (perturber l’adversaire par l’influence).
La crise énergétique européenne est actuellement le résultat de cette politique russe. Néanmoins, on aurait tort de croire que les Russes sont les seuls à utiliser ce genre de stratégie. La Chine comme les États-Unis qui ont beaucoup plus de moyens que Moscou utilisent très certainement les mêmes stratagèmes. Là où Moscou concentre ses efforts sur l’énergie qui reste le cœur de sa politique étrangère, les deux autres pays peuvent utiliser leur soft power de manière plus large.
Et à cet effet, l’importance qu’a prise l’écologie dans nos sociétés européennes leur donne des points d’attaques qui peuvent se révéler efficaces. Une situation problématique étant donné que cette influence vient de pays plus pollueurs que ceux de l’Union européenne.
Il ne s’agit pas de céder à une paranoïa générale, mais il est nécessaire de comprendre que cette influence étrangère existe et ne touche pas juste les forces antisystèmes. Après tout, qu’est-il le plus intéressant de cibler : des partis n’ayant que peu de chances d’arriver au pouvoir ou des forces politiques déjà bien implantées dans les centres de décisions ?