L’Institut pour la Justice est une association loi 1901 en faveur d’une Justice plus protectrice des citoyens et plus équitable vis-à-vis des victimes.
Madame, Monsieur,
C’est avec beaucoup d’émotion et de colère que je m’adresse à vous.
Mercredi soir, le corps dénudé de la petite Chloé, 9 ans depuis quelques jours, a été retrouvé dans le bois Dubrulle à Calais.
L’après-midi même, Chloé était en train de jouer avec une amie lorsque sa mère s’est absentée quelques minutes afin de s’occuper de ses deux autres enfants âgés de 4 et 5 ans. En un instant, un homme a surgi et a kidnappé la petite Chloé dans une grande violence.
Tout s’est déroulé en une fraction de secondes et la maman de Chloé a vu sa propre fille se faire enlever sous ses yeux sans pouvoir agir. La petite fille a été précipitée dans une voiture rouge immatriculée en Pologne.
Vers 18 heures, on retrouvait le corps sans vie de Chloé. Selon la police, la fillette aurait été violée puis étranglée.
Le principal suspect a été rapidement interpellé. C’est un homme de nationalité polonaise qui habite à Calais depuis une dizaine d’année.
Mais c’est surtout un multirécidiviste parfaitement connu pour son ultra-violence.
Et c’est là que j’ai envie de crier de colère.
Car on nous répète à longueur de journée que « le risque zéro n’existe pas », que « les crimes atroces ont toujours existé ».
Et sans doute faut-il accepter qu’il puisse exister des « coups de folie » de personnes dont personne n’aurait pu imaginer qu’elles passent à l’acte.
Mais ce que je n’accepte pas, et que je n’accepterai jamais, c’est qu’on laisse sciemment en liberté, sans surveillance, des criminels dont on sait très bien qu’ils sont des grenades dégoupillées.
Et c’est le cas du meurtrier présumé de Chloé, comme des assassins d’Anne-Lorraine Schmitt, de Laetitia Perrais, de Julie Scharsch et de tant d’autres.
Zbignew H. a été condamné à de nombreuses reprises en France et en Pologne. En 2004, il est condamné en France pour vols avec armes et violation de domicile. Il repart ensuite en Pologne, où il est à nouveau entendu par la justice pour des faits de séquestration, puis revient définitivement en France en 2009.
Il multiplie à nouveau les agressions. L’une de ses victimes, Micheline, 84 ans, a subi un calvaire atroce pendant près d’une heure de terreur.
Alors qu’elle rentrait tranquillement chez elle, Zbignew H. l’avait attaquée en lui plaquant un couteau sous le cou. « Si tu cries, je te tue », l’avait-il prévenu plusieurs fois.
Il ne se contente pas de la menacer de mort. Il la roue de coups : « Il me tapait très fort sur la tête chaque fois que j’essayais de la relever ». Après avoir été traînée par terre jusqu’à l’étage puis redescendue, Micheline profite d’un moment d’inattention pour se jeter par la fenêtre du rez-de-chaussée pour alerter ses voisins à l’aide depuis la rue.
Pour ce crime, Zbignew H. pourtant multirécidiviste, n’a été condamné en 2010 qu’à six ans de prison.
Evidemment, il ne les a pas purgés intégralement, il a bénéficié des remises de peines très généreusement offertes à tous les détenus, y compris les plus dangereux. Il est ainsi sorti de prison en mars 2014...
A sa sortie, aucune surveillance particulière. Il avait été condamné à une interdiction définitive du territoire, mais cette mesure ne l’a nullement empêché de commettre ce crime.
Alors dans un cas comme celui là, non, ce n’est pas une fatalité.
Oui, la responsabilité de la justice et de nos lois sont immenses.
Et je vous demande de mettre un coup d’arrêt au laxisme intolérable qui est en train de s’emparer de notre pays.
Il y a seulement quelques jours, un délinquant violent a essayé de tuer sa victime avec un couteau. Inévitable, imprévisible ? Pas du tout : il y a seulement 5 mois, il avait lardé la même victime de deux coups de couteau... et avait été remis immédiatement en liberté par la Justice, bénéficiant d’un « aménagement de peine » !!
Nous avons des dizaines de témoignages de ce type chaque jour à l’Institut pour la Justice.
Et aujourd’hui, il est temps de dire : « Ça suffit ! ».
Si vous ne l’avez pas encore faite, je vous demande de participer en urgence à notre grand référendum national sur la justice.
Notre objectif est simple : organiser un raz de marée de citoyens qui n’en peuvent plus d’avoir la peur au ventre chaque jour et qui refusent que la mort de Chloé soit considérée comme un « malheureux fait divers » comme il y en aura toujours.
En participant à ce référendum, vous ferez entendre la voix de milliers et même, espérons-le, de millions de Français qui refusent que les délinquants, les criminels et autres pédophiles sanguinaires puissent bénéficier de la clémence de la justice et de nos lois.
Le seul moyen de nous faire entendre est de nous mobiliser comme jamais autour des propositions de ce grand référendum qui permettra de rétablir notre sécurité grâce à une justice ferme et efficace.
Je compte sur vous.
Axelle Theillier
Présidente de l’Institut pour la Justice