Ian Bremmer est chroniqueur des affaires étrangères et éditorialiste au Time Magazine. Il est le président d’Eurasia Group, un cabinet de conseil en risques politiques, et de GZERO Media, une société qui se consacre à la couverture et l’intelligence des affaires internationales. Il enseigne la géopolitique à l’université de Columbia.
Dans cette vidéo, dont le texte original est à retrouver ici , il revient sur les débuts de Milei à la tête de l’État argentin et s’étonne de ses premières réussites.
« Il ne fait aucun doute que pour ses premiers mois au gouvernement, cet homme mérite le respect pour ce qu’il a été capable d’accomplir. »
Plus encore, Bremmer reconnaît avec une certaine humilité s’être trompé sur le cas de Milei, ayant pensé comme beaucoup d’autres qu’il s’agissait d’un simple extravagant à la chevelure étonnante et aux coups d’éclat tronçonneuse en main. Il a changé d’avis en constatant d’une part les résultats économiques après un temps restreint, et d’autre part la qualité de l’entourage du président qui va au-delà de ce qu’il s’était imaginé. Finalement, reconnaissant comme tous les observateurs que le chemin reste long et ardu pour l’Argentine (baisse des revenus réels, ralentissement de la consommation et de la croissance économique, baisse du niveau de vie et augmentation de la pauvreté), il souhaite pour autant tous ses voeux de bonheur et de réussite à la politique de Milei :
« Ce n’est pas comme si j’avais un problème avec le fait que Milei réussisse, j’aimerais qu’il réussisse. J’aimerais que le peuple argentin réussisse et qu’il sorte de la corruption et des politiques économiques désastreuses qu’il subit depuis des décennies. Quiconque passe du temps dans ce pays sait qu’il bénéficie d’une éducation incroyable, d’une très belle terre fertile et d’un endroit où l’on a envie de passer du temps. Et ils ont été écrasés par des gouvernements médiocres, une série de gouvernements médiocres. Et si Milei est l’homme qui va changer cela, il n’aura que mon soutien. »