Monsieur Macron, je vous invite volontiers
A "échanger" tous deux sur votre beau métier :
Je crois que vous avez grandi un peu trop vite
Et que vous avez toujours tout fait à la va-vite.

De la hauteur gagnée tout comme à l’arrachée
Vous n’entendez rien de nos peines rabâchées :
Nous pourrions tous les deux parler de Paul Ricœur,
Je sais que sa mémoire reste en votre cœur.

Je pourrais dire de lui son opacité
Que d’ailleurs je n’ai su jamais bien écarter…
Sans doute dominait-il et de bien trop haut
Mon esprit demeuré toujours sous le préau.

Sans doute avez-vous pris de lui l’obscurité
Qui pourrait bien passer pour singularité :
J’aurais aimé chez lui un peu plus de clarté,
Mais malheureusement il n’en a rien été.

Monsieur le Président, de vos très hautes vues,
C’est celle du peuple qui n’est plus entrevue :
Il vous faut revenir, Maître jupitérien,
Tout auprès de ceux qui restent de bons terriens ! (10/07/2018)