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INFO SPECIALE ORAN 5 JUILLET 1962

, par  Jean Claude ROSSO , popularité : 5%

AU MENU DU JOUR VOUS PROPOSE :
Une INFO SPECIALE concernant la tragique journée du 5 juillet 1962 à ORAN.

L’épilogue d’ORAN a été qualifié par le Ministre Jean-Marc TODESCHINI, en avril 2015 « de débordements tragiques », ce qui une nouvelle fois le nie.
Il faisait partie de ce même gouvernement qui a officiellement consacré le controversé 19 mars 1962 - jour du cessez-le-feu en Algérie - comme journée nationale du souvenir « des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie ». Et pour les victimes de l’après, les plus nombreuses, c’est toujours un silence bien assourdissant malgré quelques velléités de parlementaires bien isolés…

Une doxa, bien hémiplégique, impute à l’OAS l’exclusive responsabilité du pogrom d’ORAN, malgré la présence de milliers de soldats français armés ; qui n’ont pas reçu l’ordre de porter secours aux civils massacrés.

C’est aussi oublier certains faits et dates historiques :

- L’OAS été opérationnelle en Algérie après le putsch, pour une courte durée, c’est-à-dire en fin avril 1961 jusqu’au 28 juin 1962

- Le gouvernement français annonce une trêve unilatérale le 20 mai 1961 et suspend les grandes opérations militaires offensives. Alors exsangue l’ALN de l’intérieur a pu se reconstituer avec la libération de milliers de prisonniers et reprendre de plus belle ses actions meurtrières sans réelle opposition des troupes françaises privées, par ailleurs, d’une partie de leurs unités d’élite dissoutes au lendemain de l’échec du putsch.

- Des négociations entre français et algériens (secrètes puis rendues officielles) eurent lieu du 20 mai au 13 juin 1961 à Evian pour la première et du 20 au 28 juillet 1961 et à Lugrin pour la deuxième. Prévues au départ le 7 avril 1961 à Évian, elles ne commencent que le 20 mai 1961, après un report à la demande des Algériens et surtout le putsch des généraux d’avril 1961.

Le 22 octobre 1961, de Gaulle se prononce pour un référendum qui aboutirait à « l’institution d’un état algérien souverain et indépendant ».

Bien entendu la rébellion, profitant de l’aubaine offerte par le gouvernement français, a continué ses attentats meurtriers et les enlèvements de civils en Algérie avec un objectif pour ce terrorisme silencieux : « incitation aux départs par la terreur » ; surtout dans les villes. Dans le bled il y a peu de colons, la majorité est déjà partie se réfugier dans les villes.

Les Accords d’EVIAN sont signés par les deux parties (Etat français-GPRA) à compter du 19 mars 1962. Ils n’ont jamais étaient respectés par le FLN et ses éléments prétendus incontrôlés…

Dès le congrès de TRIPOLI en mai 1962, des dissensions internes au GPRA, pour la lutte du pouvoir, apparaissent au grand jour ; deux factions s’opposent : Le GPRA et le clan d’OUJDA (Maroc) avec son armée des frontières

Il n’est pas à écarter que le clan d’OUJDA, opposé aux Accords d’Evian, ait volontairement créé l’anarchie meurtrière à Oran.

L’hypothèse de déstabiliser le GPRA, signataires des accords d’Evian, peut être retenue et c’est la thèse de Jean-François PAYA à qui je voudrais rendre hommage eu égard à sa ténacité en qualité de chercheur indépendant. Il est l’auteur de nombreux documents sur le 5 juillet, dont son dernier récapitulatif : « MASSACRE DU 5 JUILLET 1962 A ORAN - ALGÉRIE. ENQUÊTES ET DÉVELOPPEMENTS ».

Sa thèse consiste à démontrer comment ce crime de guerre (ainsi que d’autres enlèvements et massacres perpétrés durant la même période dans d’autres départements algériens) s’est clairement inscrit dans la stratégie du groupe d’Oujda (Ben Bella-Boumediene) pour s’emparer du pouvoir détenu à Alger, suite aux « accords d’Évian », par le G.P.R.A (Ben Khedda, Mostefaï et le peu qui restait des forces de l’intérieur).

Il en a déduit la responsabilité, peut-être la complicité du pouvoir gaulliste qui, informé des évènements et disposant de 18 000 hommes à Oran même, a laissé se dérouler les massacres, s’exécuter le coup d’État et s’installer pour longtemps à Alger un pouvoir militaro-affairiste.

Un film « ORAN, LE MASSACRE OUBLIÉ » de G-M. BENHAMOU (commandé par FR3 et cofinancé par la région PACA), doit être officiellement présenté et projeté à Nice, en avant première, le 5 juillet 2018 à 16 heures. Sera-t-il objectif sur tous les plans ?
Une pensée toute particulière à l’égard des familles concernées dont nous connaissons l’immense tristesse.

Jean-Claude ROSSO

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